Lors de l’édition 2023, le Président Alassane OUATTARA avait évoqué la nécessité de faire un bilan du Prix National d’Excellence et « de procéder à une revue du dispositif afin d’améliorer davantage les éditions à venir ». Il avait chargé le Premier Ministre d’alors, Achi Patrick, de conduire des réflexions dans ce sens et de soumettre au gouvernement des propositions dans les meilleurs délais.
Et bien! ces instructions ont été suivies à la lettre et les résultats sont satisfaisants. En effet, nommé le 16 octobre 2023, l’actuel Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a renforcé la rigueur et la transparence dans le processus de sélection des lauréats du Prix National d’Excellence.
Ainsi, selon le chef du gouvernement, qui s’exprimait ce lundi 05 aout 2024, à l’occasion de la 11e édition du Prix National d’Excellence, à la salle des Pas Perdus de la Présidence de la République, le comité national s’est évertué, sous les hautes instructions du président Alassane Ouattara, « à élargir la base de sélection des candidats afin de toucher le maximum de secteurs d’activité et le plus grand nombre d’acteurs de développement. »
Dans ce sens, et conformément aux instructions du président, l’inscription en ligne a été intégrée, en plus des canaux traditionnels de dépôts de dossiers de candidature auprès des ministères et à la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).
L’inscription en ligne, selon le Premier ministre, a eu l’avantage de permettre aux citoyens de soumissionner au Prix National d’Excellence, quel que soit leur lieu de résidence. Elle a renseigné et éclairé toutes les personnes qui contribuent aux développements et à la promotion du pays à travers le monde sur les conditions et modalités de sélection des lauréats.
« Pour nous assurer de la prise en compte effective de cette innovation, j’ai instruit le comité technique du prix à l’effet de conduire des visites de travail auprès des comités sectoriels au sein des ministères et à la CGECI. L’objectif visé étant de faire le point des candidatures reçues, aussi bien en ligne que physiquement, avec les comités sectoriels, de s’enquérir du bon développement du processus de réception des dossiers et d’apprécier l’intérêt suscité par le nouveau mécanisme de soumission. Cette digitalisation des candidatures, bien qu’à sa première édition, a permis une plus grande participation de la population », a-t-il déclaré.
La transparence a permis d’enregistrer 1486 candidatures, dont 700 en ligne contre 517 en 2023. Les lauréats du prix national de cette année sont au nombre de 87 pour 81 prix répartis comme suit : 51 personnes physiques, dont 30 hommes, 20 femmes et 1 couple ; 36 personnes morales, dont 12 administrations publiques, 18 administrations privées, 2 sociétés coopératives ou ONG et 4 associations de développement et organisations socioculturelles.
Toujours selon le Premier ministre, ces candidatures ont été analysées avec attention par les jurys sectoriels, qui ont soumis leur délibération aux comités techniques présidés par le directeur de cabinet du Premier ministre et comprenant les représentants de la présidence de la république, de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, de la Grande Chancellerie, de l’Inspection Générale d’Etat, et de la société civile. Après examen et à l’issue des vérifications et de certaines missions sur le terrain, le comité technique a soumis à son tour ses recommandations au comité national qu’il a l’honneur de présider.
Cependant, a souligné Beugré Mambé, six prix n’ont pas été décernés pour divers motifs : défaut ou insuffisance de candidature, faiblesse des performances des lauréats proposés.
Fulbert Yao