Les membres du Groupe de Travail Afrique de GAAMAC se réunissent pour la première fois en Afrique pour partager leurs expériences sur la prévention des atrocités de masse.
Sur deux jours, du mercredi 13 au jeudi 14 septembre 2023, la Coordination africaine des droits de l’homme pour les armées (Cadha) organise, avec le Groupe de Travail Afrique de l’Action mondiale contre les atrocités de masse (Gaamac), le premier forum régional sur la prévention des atrocités de masse. Ce forum, la première du genre en Afrique, a pour objectif d’accroître la compréhension et le soutien à la prévention des atrocités de masse part le dialogue et l’échange de bonnes pratiques. Lors de la cérémonie d’ouverture présidée par le Ministre Kouadio Konan Bertin représenté par son conseiller, Adjelou Christian, la présidente de GAAMAC, le Juge Silvia Fernandez de Gurmendi a indiqué, par visioconférence, que ‘’la mission de GAAMAC est de soutenir les efforts de renforcement des capacités nationales de prévention par le partage d’expériences, le renforcement des institutions’’. Elle a poursuivi pour dire que face à l’accroissement des conflits dans le monde les institutions doivent redoubler d’efforts afin de prévenir les atrocités. « à l’heure où les conflits armés et les crises sont infligés aux populations du monde entier, nous devons redoubler nos efforts pour faire de la prévention des atrocités de masse une réalité. Dans cette perspective, le Groupe de Pilotage de GAAMAC a adopté une stratégie pour 2022-2024 privilégiant la mobilisation des Etats la mobilisation des Etats, acteurs phares dans la prévention », a indiqué Silvia Fernandez de Gurmendi. La présidente de GAAMAC a invité l’Etat ivoirien à adhérer à son organisation en tant que partenaire étatique. Son plaidoyer semble ne pas tomber dans l’oreille de sourd. La raison. Adjelou Christian, représentant du ministre Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation nationale et de la cohésion nationale, a livré la quintessence de son allocution. « Notre pays, la Côte d’Ivoire, pays de paix et respectueux des droits de l’homme a ratifié la plupart des conventions internationales de lutte contre les violences et protection des droits de l’homme. Même si au niveau du génocide, il y a encore un travail à faire. Sous la houlette du président Alassane Ouattara le gouvernement a entreprit la professionnalisation de notre armée afin de la rendre plus apte à lutter contre ce fléau sur tous les théâtres d’opérations. La lutte contre les atrocités de masse est en voie de réalisation en Côte d’Ivoire. », a-t-il rassuré. La juge Jamila Mohammed, présidente du groupe de travail Afrique de Gaamac a pour sa part, souligné que la mission de Gaamac est de faire en sorte que la prévention de génocides soit effective. Il en est de même, selon elle pour la mission assignée au Groupe de Travail Afrique. A la fin de cet atelier régional, elle s’attend à ce qu’il y ait un partage de bonnes pratiques et qu’ils en tire des enseignements. « Nous nous attendons à ce que le niveau de conscientisation des participants soit renforcé et que la sensibilisation soit accru au sujet de la prévention des situations de génocide. », a-t-elle indiqué. Certaines autorités des Droits de l’homme dont l’ex-secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, Aimée Zébéyou, Sangaré Namisata présidente de la CNDH, Ali Ouattara PCA de CI-CPI et des membres du groupe de travail venus d’autres pays africains. En Afrique seule la Tanzanie a ratifié les textes de GAAMAC.
Gnahoré David