La Côte d’Ivoire dispose depuis juin 2018 d’un supercalculateur. Pour faire connaître cet outil au grand public, le Centre National de Calcul de Côte d’Ivoire (CNCCI) a organisé le vendredi 18 juillet 2025, une journée dénommée « Portes Ouvertes du Centre National de Calcul », au Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, situé à Bingerville.
Cette activité s’est tenue en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, professeur Adama Diawara, d’Ibrahim Kalil Konaté, ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, ainsi que de plusieurs acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Procédant à l’ouverture de cette journée, le ministre Adama Diawara a expliqué que le CNCCI n’est pas seulement un centre de calcul haute performance. Il est avant tout, selon lui, un levier stratégique au service de la recherche, de l’innovation et du développement socioéconomique.
« Dans un monde en constante mutation où la donnée est devenue le nouveau pétrole, la capacité de traitement, de modélisation et d’analyses à grande échelle représente un avantage comparatif majeur. C’est dans cette optique que le CNCCI a été mis en place pour permettre à la Côte d’Ivoire de disposer d’une infrastructure de haute performance au service de ses chercheurs, de ses étudiants, de ses entrepreneurs et de ses institutions », a déclaré le patron du MESRS. « Grâce à sa capacité d’hébergement des données, le CNCCI permet aujourd’hui à nos chercheurs, enseignants et doctorants de produire une connaissance à forte valeur ajoutée, et à nos entrepreneurs d’offrir des services innovants pour soutenir le développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.
Il a lancé par ailleurs un appel aux partenaires du secteur privé, aux bailleurs de fonds, aux universités, aux startups et aux collectivités territoriales pour qu’ils saisissent l’opportunité qu’offre le Centre National de Calcul afin de booster la recherche et l’innovation pour faire de la Côte d’Ivoire un hub technologique régional.
« Je suis heureux de retrouver avec vous, ici, les chercheurs. Je salue le ministre Diawara pour toute cette initiative. Et je tiens à dire que nous sommes heureux d’y avoir participé et que la Côte d’Ivoire numérique se construit. En silence, la Côte d’Ivoire est en train de devenir ce carrefour numérique », a souligné pour sa part le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, président de la cérémonie.
De son côté, le directeur du Centre National de Calcul, Dr Kouassi Benjamin, a fait savoir que le supercalculateur est un nouvel outil indispensable au développement de l’économie d’un pays. « C’est pourquoi la mise en place d’un tel programme ambitieux, basé sur le déploiement d’une infrastructure matérielle et logicielle pour simulation numérique, permet des avancées majeures dans différents domaines scientifiques et des projets importants en termes de compétitivité industrielle de notre pays », a mentionné le directeur du CNCCI.
Il faut noter qu’un supercalculateur est un ordinateur puissant conçu pour effectuer des calculs complexes et traiter de grandes quantités de données à des vitesses très élevées. Il se distingue d’un ordinateur classique par sa capacité à effectuer de très nombreux calculs en utilisant des milliers de processeurs. Selon le directeur du CNCCI, celui de Côte d’Ivoire comprend 7 racks dont 3 racks pour l’administration ; 300 nœuds dont 12 nœuds hybrides (GPU = Unité de traitement graphique) et 288 nœuds de calcul (CPU) ; 16 nœuds SMP (multitraitement symétrique) ; 8064 cœurs ; et une capacité de stockage de 1,6 Pentaoctets