Depuis 7 ans qu’il préside aux destinées de la Côte d’Ivoire, le pays a connu des avancées incommensurables. Sept années après son investiture, L’Expression a décidé de passer au scanner la gouvernance du président Ouattara
Le temps passe sans altérer le souvenir des Ivoiriens. 21 mai 2011-21 mai 2018. Il y a de cela 7 ans que le président Alassane Ouattara prenait officiellement les rênes du pouvoir à Yamoussoukro à la faveur d’une cérémonie grandeur-nature qui a mobilisé les grands de ce monde. Jamais une cérémonie n’avait nécessité le déplacement de souverains du monde entier pour une actualité concernant la Côte d’Ivoire. Sept années après l’investiture du président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire est en passe de réussir son second miracle. Après l’ère du père fondateur Félix Houphouët Boigny, jamais la Côte d’Ivoire n’avait enregistré autant d’acquis En seulement sept années de gouvernance. Et ceci sur tous les plans. De la diplomatie en passant par les infrastructures, l’économie, la sécurité, le secteur éducation-formation, la santé, les télécommunications, l’emploi etc., la Côte d’Ivoire a effectué un grand bond en avant et est en passe de frapper aux portes de l’émergence tant souhaitée par le chef de l’Etat. Et pourtant, ce n’était pas donné. Rien ne présageait que le président de la République pouvait réaliser cet exploit au regard des conditions dans lesquelles il a pris le pouvoir.
La confiance retrouvée
Le premier objet de satisfecit, la gouvernance Ouattara sept années après son investiture, c’est la confiance retrouvée. Devenue un pays risqué et infréquentable après les années 2000, la Côte d’Ivoire, depuis le 21 mai 2011, a retrouvé sa place dans le concert des Nations. Beaucoup d’ambassades et d’organisations internationales qui avaient quitté le pays ou délocalisé leurs activités, sont de retour. A cet effet, la Banque africaine de développement est revenue s’installer à Abidjan dès 2014, ce après 11 ans de délocalisation en Tunisie. L’Organisation internationale pour le Cacao (ICCCO) s’est installée sur les bords de la lagune Ebrié après 44 ans de présence à Londres. Cerise sur le gâteau, la Côte d’Ivoire a été élue en 2017 membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Outre ces grandes percées diplomatiques, la Côte d’Ivoire a organisée diverses cérémonies d’envergure internationale comme les jeux de la Francophonie, le sommet de l’Organisation de la coopération islamique, le sommet UE-UA qui s’est tenue pour la première fois en Afrique subsaharienne à Abidjan. Le dernier indicateur de la confiance retrouvée, c’est le début des vols directs Abidjan-New-York.
Infrastructures : La renaissance
S’il y a un secteur qui force le respect et l’admiration dans la gouvernance Ouattara, c’est bien le secteur des infrastructures économiques. C’est même un truisme de dire que les Ivoiriens assistent à une véritable renaissance des infrastructures économiques dans leur pays. Du 3e Pont HKB en passant par l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro, celle de Grand Bassam, les ponts de Jacqueville, Béoumi, Bettié, le barrage de Soubré, les universités, les milliers d’écoles, collèges et lycées, les hôpitaux, les milliers de kilomètres de bitume etc., impossible aujourd’hui de dresser une liste exhaustive des réalisations de Ouattara depuis sa prise effective du pouvoir en mai 2011. Et ce n’est pas tout. D’autres grands chantiers sont en cours ou vont démarrer sous peu. Il s’agit des travaux du Métro d’Abidjan, le stade olympique, le 4e pont, les autoroutes Abidjan-San-Pedro et Yamoussoukro-Bouaké, l’échangeur de la Solibra, le centre d’enfouissement technique etc.
Défense-sécurité : Le Réveil de l’Eléphant
Dès sa prise du pouvoir, le secteur de la défense et de la sécurité était le ventre mou de la gouvernance Ouattara. A vrai dire, après la crise postélectorale, le système sécuritaire était à plat. Ainsi, après la mise en place le 17 mars 2011, des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, il a fallu un véritable plan Marshall pour réhabiliter les commissariats de police, Brigades de gendarmerie, équiper les camps militaires et donner des moyens conséquents pour la professionnalisation des Forces de défense et de sécurité. Aujourd’hui, l’Armée, la Police, la Gendarmerie et la Marine ont fière allure. La Côte d’Ivoire dispose désormais d’une armée qui monte en puissance et qui est à la dimension de ses rêves. Mieux, il existe aujourd’hui une loi de programmation militaire qui permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir une des meilleures armées que compte le continent africain. Pendant ce temps, de grands moyens sont également déployés pour la sécurité des personnes et des biens. Il est vrai qu’il y a eu des épisodes de mutineries qui ont failli faire tanguer le navire ivoire. Mais aujourd’hui, la reprise en main de l’Armée est totale et effective. Ce sont des efforts qui doivent être poursuivis pour solidifier le lien Armée-Nation
Santé, école, logement, emplois : Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire
S’il y a un secteur dans la gouvernance du président Ouattara où les attentes sont fortes, c’est bien le domaine du social qui englobe plusieurs secteurs dont ceux de la santé, de l’éducation, du logement, de l’emploi etc. Et depuis son investiture le 21 mai 2011, le président Alassane Ouattara a inscrit ces trois secteurs au cœur de ses priorités. A la mi-décembre 2017, le chef de l’Etat a inauguré le Chu d’Angré et le Centre de Radiothérapie et d’Oncologie médicale, le premier du genre en Côte d’Ivoire. Dans son adresse à la Nation la veille du nouvel an, le chef de l’Etat s’est engagé à améliorer la qualité du système de santé sur la période 2018 – 2020, avec la construction de nouvelles infrastructures de santé sur l’ensemble du territoire national Il s’agit notamment d’un Chu à Abobo, de six nouveaux Centres hospitaliers régionaux, de cinq hôpitaux généraux, de trois hôpitaux militaires à Daloa, Bouaké et Korhogo et de 200 établissements sanitaires de premier contact. Au niveau de l’emploi, à côté des nombreux efforts faits pour encourager l’auto emploi, il y a le déblocage des salaires, le paiement du stock des arriérés. Au total, au niveau du social, les attentes sont toujours fortes. Mais le gouvernement continue de multiplier les initiatives pour l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. Au total, il est vrai que depuis le 21 mai 2011 où il a été investi, tout n’est pas rose en Côte d’Ivoire, mais le pays revient de loin et même très loin. Après la résurrection, cap sur l’émergence.
Kra Bernard