Le 3e sommet finance en commun s’est ouvert mercredi à Abidjan, autour du thème: «une transition juste et verte pour une reprise durable»
Ce troisième sommet qui se tient sur deux jours, est organisé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) le et la Banque européenne d’investissement (BEI) en collaboration avec le Ministère du Plan et du Développement.
L’objectif de ce sommet Finance en commun 2022 est d’encourager les discussions autour des sujets énumérés, en ce qui concerne les défis qu’ils représentent pour l’alignement sur l’accord de Paris et les ODD des Nations unies à l’horizon 2030; d’orienter les discussions sur la manière de mettre en place des stratégies, des plans d’action et des opérations efficaces pour financer le programme de lutte contre les changements climatiques, tout en garantissant une reprise mondiale inclusive et une accélération de la réalisation des ODD les plus importants.
Ce sommet aborde également la question majeure du soutien au développement du secteur privé local et met l’accent sur les moyens de favoriser la collaboration entre les secteurs public et privé et l’intégration de la durabilité.
Procédant à l’ouverture des travaux, le Premier ministre, Patrick au nom du président de la République Alassane Ouattara a fait un plaidoyer à l’endroit des BPD. Le Chef du gouvernement ivoirien a émis le vœu de voir le début de la matérialisation des promesses faites aux africains lors des deux précédents sommets.
« Lors des premiers sommets, l’ambition de dédier 4 milliards de dollars aux PME africaines d’ici à la fin 2021 fut affichée. Et si 1,3 milliard ont pu être réuni, c’est déjà un effort remarquable, à l’utilité majeure. Il ne faut pas relâcher l’effort et tenir les engagements formulés. Car nous en sommes convaincus, l’invention en Afrique des nouveaux modèles de transition, la réussite de l’inclusion sociale, celle notamment de nos femmes et de nos jeunes, viendra principalement des acteurs privés, véritables créateurs de richesses et d’emplois. Ils ont la conscience, l’intelligence et l’énergie pour faire face, soulever des montagnes et forger les nouveaux équilibres. Alors aidons-les.! Nous Pouvoirs publics nationaux et Vous, institutions de financement du développement, Aidons-les toujours plus, plus fortement, plus durablement, plus efficacement ! C’est ainsi que nous gagnerons ce combat pour le climat et le développement inclusif que nous n’avons tout simplement par le droit de perdre », a-t-il lancé.
Il a ajouté par ailleurs que : «dans ce temps des tempêtes que nous traversons, avec des risques majeurs de fragmentation et de violences mondiales, nous avons besoin d’un multilatéralisme plus puissant, plus vivant pour répondre aux défis inouïs qui nous font face et menacent nos enfants. Parce que nous n’avons qu’une seule Terre. Parce que nous ne sommes qu’une seule Humanité. Ce sommet ne doit pas être un sommet de plus, un sommet vague, un sommet de paroles et de promesses. Un sommet qui n’oublie jamais pour le rôle que doivent tenir aujourd’hui et demain les Banques mondiales de développement, cette phrase sublime de Nelson Mandela : ‘‘Accomplir sa mission quand l’histoire nous convoque est la seule chose qui compte et la seule chose qui n’a pas de prix’’ ».
Aussi, le PM s’est réjoui que «les promesses de financement de plus de 2,3 milliards de dollars sur 5 ans connaissent des débuts de concrétisation»
«Achi Patrick justifie le choix d’Abidjan»
Avant, le Premier ministre Patrick Achi a indiqué que le choix d’Abidjan pour la tenue de ce 3e sommet Finance en Commun est « la preuve économique, social et humain extraordinaire accompli par notre pays et notre peuple sous le leadership du Président de la République, Alassane Ouattara ».
« La Côte d’Ivoire a prouvé hier et voudra prouver demain, avec l’ensemble de ses partenaires, que quels que soient la hauteur des obstacles dressés, il est toujours possible à l’Homme, par le courage, le travail, la créativité et l’unité de bâtir un autre futur, de forger un nouvel espoir. Je veux voir enfin dans ce choix d’Abidjan la reconnaissance de l’engagement constant de notre pays et de son Président depuis une décennie, à agir face au climat, contre la dégradation de nos sols, pour la préservation de nos équilibres humains et naturels. », a-t-il justifié.
A noter que le sommet d’Abidjan se déroule après celui de Rome (2021) et Paris (2022). Il enregistre la participation de plus de 530 banques publiques de développement (BPD).
Joël Soro