La directrice de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI), Pr Mireille Dosso, a présenté les acquis majeurs de sa structure depuis sa création en 1972, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des festivités marquant le cinquantenaire de l’IPCI, le mardi 02 mai 2023 à Abidjan-Cocody.
Avec pour missions la recherche, la formation, la surveillance épidémiologique et le diagnostic, l’IPCI, selon sa directrice, joue un rôle très important dans la surveillance épidémiologique en Côte d’Ivoire, mais aussi au niveau régional pour le poliovirus et la rougeole et au niveau africain pour la grippe et les variants du SRAS COV2. « Notre pays surveille 23 maladies prioritaires et l’IPCI en confirme 19. L’IPCI héberge en son sein plusieurs plateformes technologiques de biologie et de génétique moléculaire et abrite depuis 2018 la bio-banque régionale des pays de la CEDEAO. Il est également membre du réseau des laboratoires de l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS) de la CEDEAO et héberge plusieurs laboratoires reconnus par l’OMS », a dit Mireille Dosso.
Ces dernières années, a-t-elle poursuivi, l’IPCI a dû faire face à plusieurs épidémies de méningite, de choléra, d’hépatite virale, de VIH, de grippe aviaire, de dengue dont la 5ème a eu lieu en 2022, d’épidémie à virus Ebola et Lassa et la pandémie à Covid-19. « Ce sont 1,3 million de tests RT PCR que l’Institut a réalisés depuis le 11 mars 2020, date de diagnostic du premier cas de Covid-19 en Côte d’Ivoire », a rappelé Mireille Dosso.
Parlant de formation et de recherche, la patronne de l’IPCI est revenue sur le cas de plus de 300 stagiaires des secteurs public et privé formés dans les laboratoires d’analyse et de recherche et dans les unités d’appui en charge du transport, de la production d’intrants, des approvisionnements et de la gestion administrative. Pendant qu’en 2022, plus de 30 étudiants ont réalisé leurs travaux de recherche dans les départements, unités et plateformes technologiques de cet Institut de référence qui fait la fierté de la Côte d’Ivoire sur le continent.
En termes de perspectives, Mireille Dosso a annoncé que d’ici à fin décembre 2023, l’IPCI qui héberge 20 centres nationaux de référence pour les maladies transmissibles, sera doté de laboratoires spécialisés de niveaux P3 et P4.
Dans son discours d’ouverture, le Prof Kobéa Arsène, représentant le ministre de l’enseignement supérieur a souligné que «depuis sa création en 1972, l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire a connu, ces dernières années, un développement sans précédent qui lui a permis de devenir un organisme essentiel, non seulement en Côte d’Ivoire, mais également sur le continent africain. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique salue ce travail
Il a rendu un hommage particulier à la directrice de l’IPCI, Prof. Mireille Dosso, « une femme exceptionnelle » qui dirige cette structure depuis 2004, tout en souhaitant que « les acquis soient pérennisés ».
Le directeur général de la Santé, représentant son ministre, Pr Mamadou Samba, a reconnu qu’il existe une très bonne collaboration entre le ministère de la Santé et l’Institut au niveau du comité de veille pour la surveillance des maladies émergentes et l’appui à la riposte.
Cette cérémonie a été réhaussée par la présence de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, jean Christophe Belliard et la directrice du programme mondial de la sécurité sanitaire CDC ( CDC/ GHSA ) Dr Sauber Schatz Erin.
Organisé en 10 départements, 30 unités et laboratoires spécialisés et cinq unités transversales d’appui, l’Institut Pasteur compte un personnel de 235 hommes et femmes dont 90 chercheurs, 80 ingénieurs et techniciens de 20 spécialités différentes et un personnel administratif et d’appui.
Placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’IPCI se situe sur deux sites dont l’un à Cocody, dans l’enceinte de Cocody, et l’autre bâti sur un site de 17 hectares à Adiopodoumé, sur la route de Dabou.
Fulbert Yao avec Sercom