La Fédération des Consommateurs actifs de Côte d’Ivoire a appelé l’Etat au cours d’une conférence de presse, hier, au Plateau, à situer les responsabilités dans l’affaire de la fraude au guichet unique automobile.
L’affaire de la fraude au guichet unique automobile continue de faire des vagues. Hier, c’est la société civile, à travers la Fédération des Consommateurs actifs de Côte d’Ivoire, qui est montée au créneau pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur le traitement de cette affaire. Soutenu par Lucien Tapé Mambo, le président de la Plateforme de la société civile regroupant associations, syndicats et ONG, Marius Comoé, a informé de la réalisation d’une enquête sur la plateforme de Côte d’Ivoire Logistique qui centralise les structures de l’Etat dans le processus de dédouanement des véhicules. Pour lui, aucun usager n’intervient dans ce processus. « L’usager n’intervient pas dans le processus de dédouanement. Sont plutôt concernés les ministères du Commerce, des Transports, de l’Economie et des Finances à travers les Douanes. D’ailleurs, la plateforme ne traite pas avec un individu mais avec un transitaire. Comment dans ce cas, l’usager serait donc concerné par une affaire dans laquelle il n’est pas intervenu », s’est interrogé Marius Comoé.
Et, le président de l’association des consommateurs, de dénoncer : « Nous ne comprenons donc pas que le directeur général des Douanes veuille traquer les pauvres usagers à partir du 1er juillet prochain ».
S’insurgeant contre cette façon de faire, il a voulu faire la part des choses. « Nous avons une obligation de respect des institutions et de ceux qui les incarnent. Mais notre devoir est aussi de défendre les intérêts des usagers », a-t-il déclaré. Ainsi, la plateforme a fait des recommandations au gouvernement à savoir la suspension des mesures arrêtées par la Direction générale des Douanes et qui prennent effet le 1er juillet, la suspension provisoire des structures mises en cause, la mise en place d’une structure provisoire de dédouanement des véhicules, la mise en place d’un comité interministériel pour la mise en place d’une nouvelle entité, la libération de tous les mis en cause et une recommandation à l’Assemblée nationale pour la mise en place d’une enquête parlementaire qui déterminera les responsabilités. Pour Lucien Tapé Mambo, l’exécution de cette décision annoncée par le DG des Douanes peut créer des troubles. C’est pourquoi, les conférenciers ont proposé que les autorités sursoient à cette décision qui consiste à traquer les usagers à qui la faute n’incombe guère.
Ouattara Abdoul Karim