Mardi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara procédait à la pose de la première pierre pour la construction de deux usines de transformation de fèves de cacao d’une superficie de 21 hectares chacun, acquis à Abidjan PK 24 et dans la zone industrielle de San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien
En lieu et place des industriels, ces deux unités ont été initiées par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, pour un investissement global de 216 milliards Fcfa..
Nombreux sont ceux qui se sont alors posés la question de savoir pourquoi l’organe de régulation fait de la transformation ?
le Ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural a répondu à cette question, au cours d’une conférence de presse organisée mardi, aux termes d’une visite des travaux d’extension de l’usine cacao de Cargill à Yopougon
Kouassi Kobénan Adjoumani a expliqué que le Conseil café-cacao, le fait pour des privés.
« Il y a certains privés qui n’ont pas la possibilité de pouvoir s’installer. Le conseil aide donc à s’installer et progressivement ce sont les privés qui vont prendre le contrôle. C’est une politique qui est mise en place dont l’objet consiste à soutenir des privés qu’ils soient ivoiriens ou étrangers», a indiqué M. Adjoumani.
A noter que ce projet du conseil café-cacao porte sur trois axes, à savoir la réalisation de deux usines de transformation de cacao de 50.000 tonnes chacune dont l’une à Abidjan (zone industrielle PK 24) et l’autre à San-Pedro.
En outre, le projet prévoit la construction de deux entrepôts de stockage de 300.000 tonnes en vue de la gestion des stocks de cacao du pays, et d’un centre de formation aux métiers du cacao visant à développer un capital humain en adéquation avec le développement de la filière.
L’unité de transformation de cacao du complexe industriel de PK 24 devrait permettre le stockage de 140.000 tonnes de fèves de cacao, tandis que l’usine de San-Pedro, ville abritant un port, classé premier exportateur mondial de cacao, devrait lui avoir une capacité de stockage de 160.000 tonnes de fèves de cacao.
Le projet comprend également la construction d’un laboratoire de biologie pour des recherches dans le secteur de la cacao-culture. Il est par ailleurs prévu des bureaux administratifs d’une holding ( Transcao Industrie Holding et Transcao Négoce), ainsi qu’une résidence d’étudiants.
Fulbert YAO