Le Conseil des ministres a adopté ce mercredi 25 novembre 2020 un décret portant modalités d’application de la loi n° 2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues. Dans une déclaration dont l’Expression a reçu copie, Kamara Dayiri épouse Soro, coordinatrice nationale du Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix-Côte d’Ivoire (WANEPCI), se prononce sur ce décret qui fait obligation aux partis et aux groupements politiques de présenter un minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés lors des élections des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux, des conseillers de district et des conseillers municipaux, tant pour les scrutins uninominaux que pour les scrutins de liste.
« La signature du décret d’application, ce jour de la loi du 14 Octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues est pour nous une avancée historique et suscite un grand espoir de voir enfin les chiffres relatifs à la participation des femmes dans les instances politiques s’améliorer de façon tangible.
Cette fois, nous sommes témoins de la synergie qu’il y a entre les déclarations et l’action.
Ainsi, nous constatons que de façon soutenue, acte après acte, que le Président de la République fait sienne la cause du positionnement des femmes dans les assemblées élues. Trois articles sont consacrés à la défense explicite des droits des femmes dans la Constitution du 8 novembre 2016 ; le chef de l’Etat est le 1er président « he-for she » d’Afrique francophone depuis le 28 novembre 2017, suivi par le vote de la loi favorisant la participation politique de la femme le 14 octobre 2019.
Alors que les prochaines élections législatives sont en ligne de mire, la signature de ce décret nous donne l’espoir que la prochaine configuration de notre Assemblée nationale et au-delà du Sénat, des conseils régionaux et municipaux, sera loin de ressembler aux précédentes configurationen terme de proportion de femmes.
Tout en félicitant le Président de la République pour ces avancées majeures et Mme La ministre Bakayoko Ly-Ramata qui est au front tous les jours ainsi que sa devancière à ce poste, Mme Mariatou Koné qui a beaucoup fait sur cette question, nous invitons les partis politiques à s’approprier ces avancées et à se donner les moyens de les appliquer scrupuleusement, aux organisations féminines d’intensifier la sensibilisation pour encourager les femmes à être candidates et au Gouvernement à continuer ces efforts qui vont certainement transformer bientôt l’image de notre pays sur la question de l’égalité des sexes ».