Les boulangers de la commune d’Abobo (nord d’Abidjan) ne démordent pas.
Ils continuent leur protestation contre la violation de l’arrêté de 2014, qui stipule le respect de la distanciation de 500 m entre deux boulangeries.
Au quartier Ciné cool non loin de la mairie d’Abobo, ce lundi 30 novembre 2020, en début de matinée, muni de pancarte, ces artisans ont exprimé leur rase-le-bol dans l’affaire qui les oppose à un opérateur économique. « Stop à l’installation anarchique des boulangeries » ; « Que le ministre du commerce veille au respect de la distanciation de 500 m entre deux boulangeries » ; « les boulangers de Côte d’Ivoire disent non à la violation des 500 m de distance », pouvait-on lire sur les pancartes brandies lors de cette protestation. Coordinateur du haut conseil des boulangers et pâtissiers d’Abobo-Anyama, Alassane Bakayoko explique le choix de cette manifestation bruyante.
« Depuis quelques semaines, le groupement des boulangers et pâtissiers de la commune d’Abobo interpellent la direction régionale du commerce qu’un opérateur économique viole sciemment l’arrêté ministériel de 2014 qui régule la concurrence dans le secteur de la boulangerie. En dépit, de nos insistances, nous constatons que l’indélicat poursuit son projet de construction d’une nouvelle boulangerie», a-t-il dénoncé.
Puis d’ajouter que face à cette réalité, les acteurs de la boulangerie ont décidé de prendre leurs responsabilités en interpellant dans un premier temps les autorités en charge du ministère du Commerce par cette protestation. Secrétaire général de la coordination du haut conseil des boulangers et pâtissiers de Côte d’Ivoire, Gnaoré Jean-Baptiste, déplore également le fait que leurs indignations n’aient pas été prises en compte.
«Le problème sur lequel nous revenons aujourd’hui est la question de la distanciation de 500 m. Notre cri du cœur aujourd’hui, c’est que le gouvernement mette fin à cette situation. Nous voulons le respect des 500 mètres et son abrogation n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il laissé entendre. Les regards sont donc portés vers les autorités en charge de cette question, notamment la direction du commerce intérieur.
Jean Eden K.