C’est à la fois comique et triste. Aujourd’hui en Côte d’ivoire, des individus veulent faire un coup d’Etat contre Alassane Ouattara et son régime démocratiquement élu. Oui, vous avez bel et bien lu. Ils s’engagent dans une entreprise sans issue comme s’ils venaient de débarquer dans ce pays et ignoraient tout de son histoire, de sa sociologie et de son ivoirité (pas au sens Bédiéiste du terme mais au sens de ce qui fait de nous des Ivoiriens différents des autres nationalités).
Ces vils individus, des civils et des militaires, qui ont été pris comme des moutons et qui croupissent dans les geôles de la République ont décidé de ne pas tirer les leçons des échecs de la désobéissance civile, du boycott actif et de l’aventure mort-née du Conseil national de transition. Là où une vingtaine de partis politiques et d’organisations dites de la société civile ont échoué, là où l’appel de Gbagbo invitant ses militants à soutenir le désordre a échoué, comment une poignée d’individus appuyés par des militaires égarés pouvait réussir ?
Assurément, cette aventure qui ne pouvait qu’échouer est suicidaire. A supposer même que ces gens avaient pu déjouer la vigilance du Groupement de sécurité présidentielle et de la Garde républicaine, comment auraient-ils dirigé ce pays et ses complexités ?
Allaient-ils dissoudre le Rhdp et mettre en cage les millions d’Ivoiriens qui se reconnaissent en Alassane Ouattara ?
Il faut vraiment être dans la réflexion légère pour croire que ce qui n’a pas marché hier peut marcher aujourd’hui sous Alassane Ouattara. Il faut que chacun comprenne que le temps des coups d’Etat, ruses politiques et autres raccourcis pour arriver au pouvoir est révolu. Une donne est certaine. Après la calamiteuse transition de 1999, plus jamais personne ne dirigera le pays de Houphouët-Boigny sans avoir l’onction du peuple. L’échec historique du Cnt et de l’appel direct de Guillaume Soro aux militaires pour leur demander de se rebeller contre le président Ouattara, sont la preuve qu’aucun pronunciamiento n’est possible aujourd’hui dans ce pays. Il faut être idiot pour le croire.
Dans ce pays, on a coutume de dire que tout est montage et mensonge, mais depuis l’arrestation des derniers putschistes, personne n’a osé lever le petit doigt pour demander leur mise en liberté même provisoire. Leurs familles biologiques et politiques sont muettes comme des carpes. Même sur les réseaux, l’espace de prédilection des pourfendeurs du régime d’Abidjan, c’est le silence radio. En vérité, les preuves de la tentative de putsch sont si irréfutables que nul n’a envie de ridiculiser avec.
Les messageries des téléphones ont plombé les personnes impliquées dans cette opération. Le temps du pardon arrive. Mais avant, la justice d’abord. Il est important que toutes les personnes poursuivies pour des crimes graves soient jugées et se repentent avant d’avoir droit à une quelconque grâce de la République.
Ceux qui réclament la libération pure et simple des militaires à l’image des 800 prisonniers amnistiés par le Président Ouattara doivent faire preuve de discernement. Les gens qui ont commis des crimes de sang graves, comme ceux qui sont allés assassiner froidement le colonel major Dosso au pk 40, ne sauraient être libérés au nom de la réconciliation. Auquel cas, il faudrait ouvrir les portes des prisons, fermer les tribunaux et que les magistrats soient reconvertis en plombiers ou maçons.
D’aucune manière, on ne saurait maintenir en prison les voleurs de poulets et remettre aux pires criminels d’humer l’air frais de la liberté. Ce serait illogique !
S-W