Après Touré Alpha Yaya, Méité Sindou, Soro Kanigui, Célestine Tazéré, Gnangadomon Koné, Alphonse Soro est de retour auprès d’Alassane Ouattara après l’avoir quitté pour une aventure ambiguë, sans issue.
Ils avaient tous cru aux bonnes promesses et d’un lendemain meilleur avec Générations et peuples solidaires, le parti en ligne. Ces personnalités politiques qui ont fait leurs preuves sur le terrain s’étaient laissées séduire par le discours idéaliste et populeux de Guillaume Soro, le prétendu «leader générationnel».
La vie, dit-on, est faite de hauts et de bas. Tout le monde peut se tromper et c’est humain comme le révèlent les écritures saintes. Dans Jean 8, on peut lire : «(…) Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle…». Cela infère que chacun a pu, d’une façon ou d’une autre, poser un acte répréhensible qu’il regrette.
Le plus difficile, dit-on, n’est pas de tomber puisque ça peut arriver à tout le monde, mais de savoir se relever et franchir à temps la ligne d’arrivée, là où on juge, selon un célèbre enseignement du Père de la nation. Houphouët-Boigny, à juste titre, énonçait qu’un oiseau ne pouvait se fâcher durablement contre l’arbre. Il aurait beau voler, il finirait par revenir s’asseoir sur l’arbre protecteur qui héberge son nid.
Le retour de tous ces cadres qui ont quitté Ouattara est prévisible dans la mesure où il est leur père, le chef de leur famille naturelle et politique. Ils ont beau écouter le chant des sirènes, ils finissent tous par reconnaitre qu’Alassane Ouattara est le seul qui peut leur garantir une sécurité dans tous les domaines. Avec les autres leaders, ça ne peut qu’être de nouvelles amitiés éphémères basées sur les calculs circonstanciels. Il faut se féliciter du mouvement de retour massif vers le président de la République. Ils sont nombreux au Rhdp, ceux qui se méfient des anciens nouveaux amis comme du lait sur le feu. Ils ont raison car dans la maison d’Houphouët la confiance ne se donne qu’une seule fois.
Mais en politique, on ne dit jamais, «jamais». Il n’est pas exclu que Guillaume Soro, lui-même, revienne à la maison étant entendu que tous ses suiveurs, les poids lourds, sont partis. A un moment donné, il n’aura plus le choix. Aucune autre alternative ne s’offrira à lui à part revenir demander pardon à Alassane Ouattara après toutes les attaques contre lui. Le temps est un autre nom de Dieu. Il fera certainement son œuvre. Les palabres actuelles entre les militants de Gps et les Gor (Gbagbo ou rien) pour des broutilles est un signal que Guillaume Soro doit interpréter pour comprendre que les gens d’en face ne l’ont jamais aimé et ne l’aimeront jamais quoi qu’il fasse.
Ils ne vont jamais lui tolérer les événements du 19 septembre 2002 et la crise postélectorale de 2010. Nul besoin de regarder dans une boule de cristal pour le comprendre. Ils cherchent juste à l’utiliser pour commettre un parricide et après, il sera jeté comme un torchon dans une poubelle. En attendant l’arrivée du fondateur de Gps, souhaitons «bonne arrivée», « Fotamana » à Alphonse Soro !
SW