Finie la brouille entre le royaume d’Arabie saoudite et l’émirat du Qatar qui ont décidé d’enterrer définitivement la hache de guerre.
Ce week-end, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, a annoncé la réouverture d‘une ambassade au Qatar dans les prochains jours. Les relations diplomatiques seront complètement rétablies et nous espérons pouvoir être en mesure d’ouvrir les ambassades dans les prochains jours », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane.
Le délai n’est « lié qu’aux mesures logistiques nécessaires » pour les réouvertures, a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse à Riyad, retransmise par la chaîne de télévision d’État Al-Ekhbariya.
Et d’ajouter : « L’Arabie saoudite rétablira toutes ses relations diplomatiques avec le Qatar ».
La semaine dernière, les deux pays avaient rouvert leurs frontières communes après trois ans et demi de fermeture à la grande satisfaction des populations qui ont renoué leurs relations. Les liaisons commerciales directes assurées par Saudia et Qatar Airways ont par exemple repris. Le dégel entre le Qatar et les quatre pays (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirat arabe uni et l’Egypte) qui le boycottaient depuis juin 2017 est intervenu le 5 janvier 2020 lors d’un sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) organisé à Al-Ula en Arabie saoudite.
En juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte avaient rompu leurs liens avec Doha, l’accusant de soutenir des groupes islamistes extrémistes, d’être trop proche du rival iranien et de semer le trouble dans la région via ses médias. Ce que le Qatar a toujours démenti. Cet ostracisme a permis au Qatar de développer plusieurs pans de son économie qui n’a pas sombré comme le souhaitaient « les pays du blocus ».
Selon plusieurs médias, les Emirats Arabes Unis et d’autres pays du Quatuor du boycott se sont employés à porter atteinte à l’économie qatarie tout au long de la première année de la crise.
Il ressort des rapports du ministère qatari de l’Economie une croissance économique un taux satisfaisant, la plaçant ainsi parmi les taux de croissance économique les plus élevés de la région. Ce succès, le Qatar le doit surement à ses immenses richesses pétrolières et gazières qui lui ont permis d’échapper à l’asphyxie de ses voisins.
Nomel Essis