Des élèves se sont pris violemment au proviseur du lycée moderne de Zikisso, Sidibé Adama dans la nuit du jeudi à vendredi, l’accusant d’être responsable de leur échec au BEPC.
On savait certains de plus en plus porter vers la facilité et l’incivisme. Mais cette fois, ils ont dépassé les bords. Rejetant toute forme de remise en cause après leur cuisant échec, des élèves du lycée moderne de Zikisso (département de Lakota) ont trouvé leur bouc-émissaire. En la personne de leur proviseur, Sidibé Adama. Il paie pour sa rigueur et sa conscience professionnelle. En effet, selon des témoins de la scène que nous avons joints, hier, au téléphone, dans la nuit du jeudi à vendredi, des élèves, ayant échoué à l’examen du BEPC, se sont pris violemment au proviseur Sidibé Adama. Lors de cet examen sanctionnant le premier cycle, Sidibé Adama a pesé de tout son poids pour éviter la fraude dans son établissement, empêchant notamment l’utilisation du téléphone portable dans les centres de composition. Une attitude que ces élèves « fraudeurs » ont dû mal digérer. Tout le temps qu’a duré la période des délibérations, ils ont reproché au chef d’établissement de ne pas s’être inscrit dans le contexte de la fraude. Pis, ils en veulent au proviseur pour leurs mauvais résultats à la session 2018 du BEPC à la suite du démantèlement des réseaux de fraudeurs. Dans la nuit de jeudi à vendredi, soit 48 heures après la proclamation des résultats de l’examen auquel ils ont lamentablement échoué, ces élèves ont décidé de s’en prendre à leur proviseur.
Pour se venger de son action qu’ils jugent inacceptable, les élèves « délinquants » accompagnés de badauds ont attaqué son domicile et mis le feu à son véhicule. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont saccagé le bureau du chef d’établissement, tout en prenant le soin d’emporter tout le matériel. Avant de quitter les lieux, ils ont tenu à laisser un message tout aussi évocateur à leur victime, qui a pris fonction dans cet établissement début janvier 2018. « L’arrivée du proviseur a fermé tous les circuits d’arrangement (fraudes), nous ne supportons plus sa présence chez nous », ont écrit les bourreaux avant de se fondre dans la nature. Joint hier au téléphone pour en savoir davantage, le proviseur dudit établissement, Sidibé Adama s’est abstenu de s’étaler sur cette affaire. Il dit s’en remettre à sa hiérarchie.
P.N