L’Union européenne (UE) s’est engagée à soutenir davantage la mise en œuvre de la stratégie nationale à travers « Initiative Team Europe », visant à contribuer à la durabilité du cacao en Côte d’Ivoire.
« En tant que Team Europe, nous voulons accompagner la Côte d’Ivoire comme partenaire vers une production durable du cacao en vue d’un partenariat gagnant-gagnant pour la Côte d’Ivoire et l’Union européenne », a souligné l’ambassadeur de l’UE Jobst von Kirchmann, lors d’un cadre de dialogue lancé, vendredi 23 janvier 2021, dans la grande salle du ministère des affaires étrangères au Plateau.
Présent à cette table ronde avec plusieurs membres du gouvernement, le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence, Patrick Achi, a fait constater pour sa part que « la Côte d’Ivoire d’une part et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part, poursuivent des agendas tout à fait compatibles et complémentaires ».
« Initiative team Europe » impliquera, les entreprises au sein de l’UE qui auront à identifier et mettre en œuvre des mesures contre les externalités négatives dans les chaines de valeur, par rapport au changement climatique, l’environnement et les droits de l’Homme (y compris les conditions des employés et le travail des enfants).
De son côté, le gouvernement ivoirien à Abidjan portera une attention particulière aux questions liées au travail des enfants, à la lutte contre la déforestation et à l’amélioration des revenus des producteurs de cacao à travers l’élaboration d’un livre blanc sur le « Cacao durable » incluant la réponse stratégique nationale aux défis susmentionnés.
Pour faciliter les échanges entre les plateformes de Bruxelles et Abidjan, une réunion de groupes thématiques est envisagée pour appréhender toutes les questions liées à la transition vers des modes de production durable du cacao, afin d’habiliter les opérateurs ivoiriens à satisfaire aux exigences de la législation européenne en cours de préparation.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur de cacao au monde (45% de la production mondiale avec plus de deux millions de tonnes) et l’Union européen en est son premier acheteur (67% du cacao ivoirien est exportés vers l’UE).
De cette réalité économique découle une relation d’intérêts mutuels que les deux partenaires veulent voir perdurer. Toutefois, la production cacaoyère en Côte d’Ivoire est confrontée à trois défis majeurs que sont la déforestation, le phénomène du travail des enfants dans la culture du cacao et l’amélioration des revenus des producteurs.
(AIP)