Après le Conseil des ministres, le chef du Gouvernement a échangé avec la presse. Plusieurs questions ont été abordées au cours de cette conférence de presse. Ci-dessous l’intégralité de son propos liminaire.
(…) Au plan de la représentativité, ce gouvernement comprend 22 membres du rassemblement des républicains (RDR), 13 membres du PDCI-RDA, 2 membres de l’UDPCI, 1 membre du PIT et 1 membre du MFA et 2 de la société civile. Vous vous souviendrez que le chef de l’Etat, lors de la dissolution du gouvernement le 4 juillet dernier, avait fixé comme orientation de former un gouvernement comprenant les membres du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de la société civile.
Au niveau des orientations qui ont été également données par le président de la République, lors de la formation de ce gouvernement, il y avait la nécessité de concevoir un gouvernement qui puisse faire face à un certain nombre de questions prioritaires et d’actualité que nous avons connu au cours des derniers mois. Il s’agit essentiellement de la question de l’approvisionnement de nos villes en eau potable. C’est ce qui a valu la création d’un ministère spécifique chargé de l’hydraulique. Aussi, il y a eu des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville d’Abidjan. Et nous avons vu noté ensemble les problématiques liées aux assainissements. C’est ce qui a valu la mise en place d’un ministère de l’Assainissement et de la Salubrité, qui sera notamment chargé de mettre en œuvre le schéma directeur d’assainissement de la ville d’Abidjan. Cela a été déjà approuvé déjà par le Conseil des ministres. Ce ministère doit commencer d’ailleurs par organiser, en liaison avec le ministère de l’Economie et des Finances et celui du Budget, une table ronde des bailleurs de fonds pour le financement de ce schéma directeur. Nous avons également la question du désordre urbain, de la planification urbaine, de la qualité de vie de nos concitoyens dans nos villes. Cette problématique a amené le chef de l’Etat à souhaité que nous ayons un ministère de la Ville.
Vous savez que notre pays a une croissance forte reconnue dans le monde entier sur la période 2012-2016. Cette croissance s’est établie en moyenne à 9% l’an. Elle a été de 7,8% en 2017 et projetée à hauteur de 8% dans les années qui viennent. Nous avons de temps en temps des discussions sur la question de la lutte contre la pauvreté et de la question de la redistribution de la croissance. J’ai déjà eu l’occasion de m’expliquer plusieurs fois sur cette question, pour dire que le gouvernement depuis toujours travaille à la redistribution de la croissance avec tous les investissements qui ont été réalisés dans une série de secteurs pour améliorer le quotidien de nos compatriotes. De la même manière, les revenus de nos compatriotes, tant ceux qui sont dans le secteur public, que dans le secteur privé et notamment nos parents paysans ont été augmentés. Mais ceci étant, il était important que par solidarité nationale, que la lutte contre la pauvreté constitue un élément fort de l’action gouvernementale. Le président de la République a insisté sur ce point. C’est pour cela que nous avons également un ministère de la Solidarité et de la Cohésion Sociale mais plus spécifiquement chargé de la lutte contre la pauvreté.
Le programme des filets sociaux sera amplifié en matière de nombre de familles qui seront concernées et en matière de revenus distribués mais d’accès à l’éducation et la santé des familles bénéficiaires. Naturellement, notre pays a toujours indiqué que dans la création de richesse, elle s’appuiera sur le secteur privé. Le PND 2012-2015 et le PND 2016-2020 pour des montants respectifs que vous connaissez ont été pour le précédent de 11.000 milliards F Cfa. Pour l’actuel en cours d’exécution de 30 milles milliards F Cfa, nous espérons que les financements soient réalisés à hauteur de 60% par le secteur privé.
Pour le PND 2012-2015, le secteur privé l’a financé à environ 62%. Nous considérons donc que le PND en cours, nous devons aller au-delà. Pour le faire, il faut que les investisseurs soient rassurés sur le climat des affaires dans notre pays. Nous avons déjà fait beaucoup mais le président de la République a estimé que nous devons continuer d’inspirer encore plus confiance. C’est pour cela qu’un Secrétariat d’Etat chargé de la promotion des investissements privés a été également mis en place avec objet de travailler de manière transversale à créer toutes les conditions qui puissent inciter le secteur privé à investir dans notre pays. Quelles sont principales caractéristiques de ce gouvernement ? J’ai eu l’occasion pour ce qui est de la partie liée au RHDP lors des Consultations que nous avons eu à faire avec les ministres, de nous assurer chacun des ministres autours de cette table d’engagé dans la construction du parti unifié.
Je vous remercie pour votre attention et je me prête à l’ensemble de vos questions.