Les populations du sous quartier Avocatier derrière dépôt 9 dans la commune d’Abobo, habitent au bord d’un précipice qui menace leur vie. En attendant qu’une solution durable soit trouvée, elles vivent dans la peur permanente de voir leurs biens emportés par un éventuel éboulement.
Les populations de la commune d’Abobo, précisément du sous quartier avocatier derrière dépôt 9, vivent dans le désarroi total et frôlent la mort au quotidien. De fait, ces habitants côtoient la mort et sont menacés par un énorme ravin qui s’agrandit au fil des ans. Ce précipice cause d’énormes désagréments aux riverains. Des habitations ont été emportées au grand dam des propriétaires et locataires qui, désarmés, voient leurs biens détruits. Survivre près de ce trou béant relève du miracle et ces Abobolais le savent. C’est pourquoi, ils attendent un signe de la providence, car pour eux, le calvaire n’a que trop duré. «Il y a quelques années, ce trou était tout petit. Et il ne nous inquiétait pas. Mais aujourd’hui, il s’est élargi sous l’effet des pluies et de l’érosion. Il menace des maisons. D’autres maisons sont déjà détruites», dépeint Issiaka Konaté. Avant de lancer un SOS aux autorités publiques : «Nous attendons de l’aide des autorités car il est impossible pour nous d’envisager des travaux avec nos maigres moyens». Même point de vue pour Koné Ismaël qui n’a pas manqué d’exprimer sa tristesse face à la situation qui prévaut : «Se lever chaque matin et voir ce ravin, donne des envies de déménager, mais, nous n’en avons pas les moyens». Dans cette atmosphère où jeunes, vieux, femmes et enfants sont contraints de s’accommoder avec ce danger plus que menaçant, Ibrahim Somahoro, un ancien habitant du quartier, a du mal à croire à ce qu’il arrive à ses anciens voisins. «Il y a quelques années, je louais une maison dans l’une des concessions de ce quartier. J’y suis revenu récemment et je me suis rendu compte qu’une partie de la cour a été engloutie. Des endroits où nous asseyions pour discuter n’existent plus. Je suis dépassé par ce que j’ai découvert», s’est-il étonné. En attendant que le gouvernement, la mairie et des personnes de bonne volonté viennent en aide à ces populations, ils dorment toujours d’un œil avec la crainte d’être emporté par ce ravin.
M.P.K