Il était hier, sur ses grands chevaux. Pour sa première conférence de presse après la sortie du mouvement qu’il dirige, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, président du mouvement ‘‘Sur les traces d’Houphouët Boigny’’ n’a pas fait de cadeau au Pr Maurice Kacou Guikahué. Ci-dessous les propos chocs de l’Eléphant du Zanzan
Mesdames et Messieurs,
En lançant le mouvement « SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY » avec d’autres cadres, élus et personnalités du PDCI-RDA, nous avons juste voulu, à notre humble niveau, contribuer au débat au sein de notre parti, travailler dans le cadre du PDCI-RDA à la sensibilisation et à la cohésion en vue de l’adhésion de nos militants au projet du parti unifié RHDP. Cela conformément aux engagements pris par le Président Henri Konan Bédié qui, comme chacun le sait, a signé l’Accord Politique portant création du parti unifié, après que le Comité de Haut Niveau dont fait partie le Secrétaire Exécutif, M. Guikahué, eût paraphé ledit document.
Un fait important à souligner également : le Bureau Politique du PDCI-RDA, au cours de sa réunion du 17 juin dernier a endossé l’engagement pris par le Président Henri Konan Bédié au titre du PDCI-RDA. Avec insistance, méthode et pédagogie, nous avons clarifié les motivations essentielles de notre mouvement. Nous avons produit des déclarations largement diffusées grâce à vous Mesdames et Messieurs les professionnels des médias et je voudrais profiter, une fois encore de cette tribune, pour vous dire merci.
« Notre mouvement empêche Guikahué de dormir »
Malgré cette transparence affichée, le discours militant, le ton apaisé et rassembleur de nos déclarations, je dois reconnaitre, chers amis de la presse, que le Mouvement « SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY » empêche malheureusement M. Guikahué de dormir. Toutes les armes ont été utilisées pour tenter de nous réduire au silence, pour nous présenter comme des pestiférés afin d’éloigner de nous les militants du PDCI-RDA. Des pressions de toutes sortes, des mises en garde, des convocations systématiques chez le président du parti de tous ceux qui osaient nous approcher publiquement étaient devenus le lot quotidien de tous les sympathisants de notre mouvement. Or, nous enregistrons, chaque jour, des ralliements et des adhésions massives. Comme en témoigne la mobilisation extraordinaire que nous venons de réussir à Divo. Et vous me permettrez de profiter de cette occasion pour remercier et féliciter très chaleureusement les vaillantes populations du Lôh-Djiboua, avec à leur tête, le délégué départemental du PDCI-RDA de Divo, le Ministre Amédée Kouakou, pour cette exceptionnelle mobilisation.
Conscients donc que nous sommes en train de gagner la bataille du terrain et de retourner contre lui, ipso-facto son principal argument, à savoir que le PDCI-RDA ne peut pas aller au parti unifié, parce que les militants de base n’y seraient pas encore prêts, M. Guikahué décide de franchir le Rubicon. En effet, au cours d’une conférence de presse tenue hier, dimanche 22 juillet 2018, M. Guikahué a décidé d’exclure et de radier dix-huit hautes personnalités du PDCI-RDA, sans se soumettre aux exigences élémentaires, aux dispositions réglementaires qui régissent notre parti. C’est-à-dire sans recourir au Conseil de Discipline, sans brandir une décision signée du président du parti, près d’une vingtaine d’élus et de responsables politiques sont expulsés du PDCI-RDA. Quelle prouesse !
« Les décisions de Guikahué sont ridicules, risibles et inopérantes»
Par quelle alchimie juridique, un Secrétaire Exécutif peut-il radier ou exclure des militants dont la droiture, l’engagement et la loyauté vis-à-vis du PDCI et de son président n’ont jamais été pris à défaut ? Quelle est l’assise légale d’une telle décision ? La parole de M. Guikahué suffi-t-elle, à elle seule, désormais pour faire et défaire les militants du PDCI-RDA ? Je rappelle que même du temps du Président Félix Houphouët-Boigny qui a créé le PDCI-RDA, de telles décisions n’ont jamais été prises à l’encontre de militants ou cadres du parti, lui dont le souci a toujours été d’œuvrer au rassemblement et à la cohésion entre les militants en usant du dialogue, l’arme des forts. Ces observations de forme suffisent déjà pour comprendre que ces décisions sont tout à fait ridicules, risibles et inopérantes.
Elles sont nulles et de nul effet. Mieux, elles sont frappées d’inexistence juridique, c’est-à-dire frappées d’irrégularités tellement grossières que cela affecte leur existence. Comprenez donc, Mesdames et Messieurs les journalistes que pour nous, il ne s’est rien passé, M. Guikahué n’a rien dit, aucun militant n’a été radié du PDCI-RDA. Personne non plus ne s’est exclu du PDCI-RDA. Sur le fond, des arguments fallacieux ont été soulevés pour justifier l’injustifiable, à savoir qu’un militant ne peut appartenir à deux partis en même temps. Mesdames et Messieurs de la presse, ici encore il y a de quoi s’inquiéter pour notre illustre professeur en médecine qui gagnerait à se faire entourer de bons juristes. Parce que M. Guikahué qui était membre du Comité de Haut Niveau chargé d’élaborer les textes du parti unifié, semble lire à l’envers les documents que ce comité dont il faisait partie a paraphés. En effet, s’il avait bien lu lesdits documents, il aurait compris que dans le cadre de l’accord paraphé, signé et endossé par le PDCI-RDA, il est fait mention de l’organisation d’une Assemblée Générale Constitutive pour mettre en place des organes transitoires et que tous les partis s’obligeaient à travailler à la consolidation du RHDP, jusqu’à la mise en place définitive du parti unifié dans un délai de 12 à 18 mois. Cela veut dire que les partis disposent de ce délai pour s’organiser, en vue de manifester leur adhésion définitive au parti unifié. Dans l’intervalle, chaque parti conserve son autonomie et mène ses activités, en toute liberté.
L’Assemblée Générale Constitutive du parti unifié n’a fait que mettre en place les organes provisoires dudit parti. Le processus de création du parti unifié n’est même pas encore achevé. Par conséquent, les seules cartes de militants dont nous disposons pour l’heure sont celles du PDCI-RDA. Mesdames et messieurs, le PDCI-RDA est un parti sérieux composé de hauts cadres de valeurs et de militants bien éduqués. Comment au 21è siècle, on peut prononcer des sanctions aussi graves contre d’illustres personnalités en leur déniant leur droit à se défendre ou à se faire entendre devant l’instance disciplinaire présidée par le Président du parti conformément à nos statuts ? Le droit à la défense est un principe général de droit reconnu et admis par tous. Pourquoi le bafoue-t-on au PDCI-RDA sous Guikahué ? Comment peut-on destituer et déchoir une présidente de l’UFPDCI élue de sa qualité de présidente des femmes alors même que les femmes ne lui ont pas retiré leur confiance ? Au demeurant, quel crime de lèse-majesté le Mouvement « SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY » a-t-il commis ? Avons-nous effectivement violé les résolutions du Bureau Politique ?
« Le président Bédié doit prendre ses responsabilités »
En réalité, pour avoir une raison objective pour nous sanctionner au regard du droit, il aurait fallu que le PDCI-RDA dénonçât l’Accord Politique sur le parti unifié que le Président Henri Konan Bédié a signé et que le Bureau Politique a endossé. Parce que c’est cette signature et cet endossement qui fondent la légitimité de notre combat au sein du mouvement. Nous, notre rôle c’est de nous battre sur le terrain pour dire au Président Henri Konan Bédié qu’on l’a trompé en faisant croire que la base du PDCI-RDA n’était pas prête à aller au parti unifié RHDP. Nous sommes allés sur le terrain et la base du PDCI nous a démontré le contraire. Par conséquent, il est de notre devoir de dire à Monsieur le Président de prendre ses responsabilités et de nous conduire au parti unifié sans attendre puisque la base lui en donne le feu vert. Voici la feuille de route claire que nous nous sommes donnés et qui suscite tant de réactions négatives. En définitive, n’est-ce pas le Président Bédié qui a signé l’Accord qui est sanctionné indirectement par M. Guikahué, puisque nous, nous n’avons rien fait d’autre que de nous engouffrer sur un chemin ouvert par le Président du parti lui-même. Au demeurant, de quel droit M. Guikahué, qui a battu campagne pour le Président Robert Guéi, en Octobre 2000 contre la volonté du PDCI-RDA et du Président Henri Konan Bédié, alors en exil, dispose-t-il pour exclure des élus PDCI-RDA du parti ? Nous sommes surpris qu’à ce niveau de responsabilité, M. Guikahué, ignore le contenu des textes qui régissent le PDCI-RDA. Car, en effet, pour radier définitivement un militant, il faut obligatoirement convoquer le Conseil de Discipline, présidé pour la circonstance par le président du parti.
« Guikahué est l’homme par qui le malheur est toujours arrivé au PDCI-RDA »
Le Secrétaire Exécutif qui n’est même pas élu par le congrès n’a pas ce droit. Pour terminer, nous souhaiterions en appeler à la vigilance des militants du PDCI-RDA sur les agissements de M. Guikahué, l’homme par qui le malheur est toujours arrivé au PDCI-RDA. Par les actes qu’il pose, M. Guikahué est en train de porter des coups mortels à la muraille PDCI et à la cohésion au sein de notre parti. L’attitude de M. Guikahué et consorts, ne saurait freiner l’élan du mouvement « SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY » à aller sur le terrain convaincre les militants à adhérer au parti unifié. Car en réalité, l’objectif de sa conférence de presse précipitée, est de détourner les regards face à la percée fulgurante du RHDP dans les bases du PDCI-RDA. M. Guikahué, élu député sous la bannière du RHDP, a eu les échos de ce qui vient de se passer à Divo. Il sait que le 28 juillet 2018 nous serons à Bondoukou, puis les 3 et 4 aout 2018, nous mettrons le cap sur Ouragahio et Gagnoa pour montrer que même dans le Gôh, dans sa région, les militants de base adhèrent au projet du parti unifié. Il faut donc tenter de nous intimider pour nous freiner dans notre élan car la bataille du terrain est en train de tourner en notre faveur. Mais que M. Guikahué soit rassuré, qu’il sache que nous sommes plus déterminés que jamais et nous tenons à lui dire que nous irons jusqu’au bout de notre combat pour faire éclater la vérité. M. Guikahué a toujours usé du faux pour asseoir sa stratégie de gestion du PDCI-RDA, mais nous lui demandons d’aller sur le terrain, pour compétir comme nous, afin de faire changer la donne en sa faveur, s’il le peut. Nous lui demandons de sortir des faux débats et des fausses querelles. Qu’il vienne sur le terrain, car c’est là que se trouve la vérité qui va nous départager devant tous les ivoiriens.
Je vous remercie !