Le navire Ivoire a perdu un de ses vaillants soldats. Hamed Bakayoko, s’en est allé loin de sa famille et tous ceux qu’il aimait. Un mal que le pays ne pourra apaiser de si tôt. L’Etoile d’Etat, Démi dieu, Golden Boy, Hambak… autant de sobriquet qu’il avait obtenu du fait de sa générosité envers les artistes. Le chouchou d’une nation, le miroir d’une jeunesse.
Adulé, aimé, il a réussi a se forgé une carapace dans le milieu politique qu’il intègre dans les années 90 vers la fin de l’ère Houphouët Boigny. Ce commando d’Elite des jeunes se muet en homme de médias lors du printemps de la presse en Côte d’Ivoire avec Le Patriote. Une marche glorieuse qu’il arpente avec modestie et bravoure sous le poids des nombreuses frasques qui s’offrent à lui. Il aura été une figure emblématique du combat du jeune parti, le Rassemblement des Républicains (RDR) qui n’ait à la suite du divorce d’entre son mentor Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Loin de tous il est la preuve réelle du dicton « croire en ses rêves ». Les ivoiriens lui ont témoigné leur admiration jusqu’à son derniers souffle. Le 8 mars jour de son anniversaire, une pluie de messages inondait la toile pour lui souhaité un prompt rétablissement. Il laisse de beaux et merveilleux souvenirs à toute la Côte d’ Ivoire et au monde. C’est une véritable marré blanche qui a accompagné sa dépouille de l’aéroport jusqu’à Ivosep. Pleure, cri, chant et lamentation pour témoigner amour et admiration à l’illustre.
Yolande et Ado… force à vous !
Elle aura été de tous les combats avec son homme. Yolande Bakayoko à l’ombre a su donné la force et le soutient à celui avec qui elle a partagé 25 ans de sa vie. Loin des regards, elle a été cette forteresse dont il prenait refuge lors des moments difficile. Elle devra seul prendre la charge des enfants. Aujourd’hui, seul l’apport des uns et des autres seront certes nécessaire mais loin de comblé ce vide que Hamed laisse. La tête baissé, le masque cache bien une expression de solitude qu’il ne veut faire transparaitre au grand jour. Alassane Ouattara est sonné, touché dans son fond intérieur. L’homme est abattu. Son père, son mentor celui qui l’aura porté dans son affection après son mariage d’avec sa sublime Dominique en 1991, commence un nouveau deuil. 8 mois après avoir perdu un de ses fils, Amadou Gon Coulibaly, voila qu’il doit revêtir à nouveau le manteau du deuil. Comme on le dit en pays Akan « le cercueil d’un enfant est très lourds ». Il perd un homme d’une loyauté exemplaire. Que de compris et d’accord qu’il a accepté du fait de la part de « son fils Hamed ». Un vide se fait autour de lui.
I.Y