L’ex-première dame Simone Gbagbo est sortie dans la matinée de ce mercredi 8 août de l’école de gendarmerie d’Abidjan où elle était détenue depuis 2014.
Moins de 48 heures après avoir été amnistiée par le président Alassane Ouattara, les choses se sont accélérées pour sa libération.
En milieu de matinée, le procureur de la République Richard Adou a signé son ordonnance de sortie et Mme Gbagbo a franchi les portes de l’école de gendarmerie autour de 12 h gmt.
L’ex-première dame, devait normalement aller au parquet du Plateau, mais en début de matinée, un attroupement devant le palais de justice, a conduit les autorités judiciaires à remplir les formalités administratives à l’école de gendarmerie, a-t-on appris de sources proches du FPI.
Libre, l’ex-député d’Abobo a quitté à bord d’un véhicule banalisé les lieux et s’est rendue à sa résidence privée à Cocody Riviera Golf.
Sur place, un millier de sympathisants l’ont accueilli en liesse, au son des tambours et des chansons, brandissant des banderoles à son effigie et à l’effigie de Laurent Gbagbo.
Hubert Oulaye, et Lida Kouassi également libérés, ainsi que plusieurs cadres du FPI dont Aboudramane Sangaré étaient parmi les personnes présentes chez l’ex-Première dame, visage rayonnant de bonheur.
Affi Nguessan, qui animait à cette même heure une conférence de presse, devrait se rendre à son domicile dans les heures à venir.
Incarcérée depuis avril 2011, Simone Gbagbo avait été condamnée à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, avant d’être innocentée par la Cour d’assises d’Abidjan des accusations de « crime contre l’humanité » et de « crime de guerre ».
Comme elle, 800 autres personnes ont bénéficié de cette amnistie.
Dans un communiqué transmis mercredi à la presse, le ministère de la justice, a annoncé le dégel « immédiat des comptes bancaires » des bénéficiaires de l’amnistie.
Fulbert YAO
Abidjan (Côte d’Ivoire)
Abidjan (Côte d’Ivoire)