L’affaire opposant le Ministre de la culture et de la francophonie Maurice Bandama à l’artiste Pat Sako du groupe Espoir 2000, a trouvé une issue heureuse ce jeudi 23 août 2018.
Pat Sako s’est rendu au bureau du ministre ce jeudi après-midi où il a présenté ses excuses, en présence d’Asalfo, lead vocal du groupe Magic System, qui a assuré la médiation auprès du Ministre. « je profite de l’occasion pour dire merci à ASalfo d’avoir permis cette médiation. Comme on le dit chez nous, entre la langue et les dents, il peut avoir des problèmes. Mais il est mieux de pouvoir s’asseoir, parler, s’excuser, demander pardon que de laisser les choses prendre d’autres tournures », a déclaré le chanteur zouglou. «Je demande pardon pour tout ce qui s’est passé. Recadrer les choses et souhaiter que les choses soient apaisées pour le bien de tout le monde, du showbiz et de la culture ivoirienne », a-t-il souligné. A sa suite, le ministre de la culture Maurice Bandaman a accepté le pardon : «j’accepte le pardon de Pat Sako. Je vais saisir le ministre de la justice », a-t-il affirmé. Le différend entre pat sako et le ministre est né fin juin dernier après la publication par l’artiste zouglou, sur les réseaux sociaux d’un statut intitulé “Grosse magouille au BURIDA”Pat Sako accusait le Ministre d’avoir détourné près de 240 millions de francs CFA, sous le mandat de Sery Sylvain PCA du BURIDA. Une somme qui devrait être redistribuée aux artistes ivoiriens. L’artiste zouglou dénonce les méthodes du Ministère en collaboration avec le BURIDA. Ces deux structures tutelles encaisseraient l’argent des artistes sans le leur remettre.
« LE MINISTRE BANDAMA MAURICE (ECRIVAIN) ET BIEN D’AUTRES AVANT LUI, TOUCHENT EN MOYENNE 15.OOO.OOOFCFA PAR RÉPARTITION. SOIT PRES DE 60 MILLIONS PAR ANS ET 240. 000.000 FCA DURANT LE MANDAT DE 4 ANS DE SON PCA QU’IL AURA CHOISI; DE MANIÈRE OFFICIELLE. ALLEZ-VOUS IMAGINER CE QUI SE PASSE DE MANIÈRE OFFICIEUSE SURTOUT QUE LES RÉPARTITIONS DE DROITS GÉNÉRAUX SE FONT SANS AUCUN CRITÈRES. PENDANT CE TEMPS LE CRÉATEUR DE CET ARGENT SE MEURT».
Cette accusation n’avait pas laissé Maurice Bandama indiffèrent qui a clamé son innocence et réclamé des preuves à l’artiste. Quelques jours après, l’artiste a été assigné devant le tribunal correctionnel d’Abidjan, par Mme Viera Irene Dg du Burida, quand le ministre lui a porté plainte à la gendarmerie section recherche. Face à l’ampleur de l’affaire, Pat Sako disait qu’il fera « cette prison d’abord pour le plaisir du couple présidentiel du burida (Viera et Bandama) et s’il le faut pour libérer les artistes ivoiriens ».
Mais l’étau se resserrant davantage, l’artiste a été obligé de revoir sa position pour une résolution à l’amiable en sollicitant la médiation de A’Salfo.
Fulbert Y.