Démographe reconnu et administrateur hors paix
Après des études de géographie à l’université de Cocody (Abidjan), Dr Koffi N’guessan, obtient en 1981, un diplôme de démographe auprès de l’Institut de Formation et de Recherche Démographique de Yaoundé au Cameroun.
Un an après, il devient enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA) d’Abidjan qu’il ne quittera qu’en 2015, 34 ans, après son entrée et après en avoir gravi tous les échelons.
Koffi N’Guessan a exercé les plus hautes responsabilités à l’ENSEA en tant que directeur des études de 1987 à 1994, puis Directeur de 1995 à 2015. Il n’a eu cesse de développer plusieurs échanges internationaux au-delà de la Francophonie. Ses études suivantes sur la fécondité donneront lieu à une thèse soutenue à l’Université Paris 1 en 1990 intitulée « Facteurs de fécondité dans une société en mutation : le cas de Memni-Montezo en milieu rural forestier ».
Il a réalisé de nombreuses enquêtes auprès des populations vulnérables pour le compte d’organisations internationales, telles que la Banque Mondiale, l’usaid, FamilyHealth International, et le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) dont il est Directeur pour la Côte d’Ivoire.La reconnaissance des pairs s’est traduite par son élection à la vice-présidence puis à la présidence de l’Union pour l’Etude de la Population Africaine et à la présidence de la Société Nationale Ivoirienne de Gériatrie et de Gérontologie.
Il est également membre du Conseil Scientifique du projet « migration, recompositions spatiales » initié par l’Agence Française de Développement et de diverses sociétés savantes dont l’Union Internationale pour l’étude scientifique de la population. Koffi N’Guessan est secrétaire général de l’association « les amis du jardin botanique de Bingerville » une autre facette de sa personnalité. (« Koffi le Jardinier » ou « Koffi Gazon » pour les initiés, a une source).
Novembre 2011, nommé DG de l’Inp-HB (Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny), il est annoncé comme le sauveur de cet institut en état de ruine.
Il a assuré l’Administration de l’ENSEA (intérim) et l’inp-HB de 2011 à 2015, avant de se consacrer uniquement à l’inp jusqu’à ce jour. Pour sortir ce symbole national de l’ornière, le nouveau patron a défini cinq axes : diversifier l’offre de formation initiale et de formation continue, développer des pôles de recherche, améliorer la gouvernance, signer des partenariats avec de grandes écoles et améliorer les conditions de travail.
Pour lui, Cet institut est appelé à se métamorphoser, à adapter ses enseignements et programmes de recherche pour proposer des formations respectant les normes internationales et accréditées.
Après avoir presqu’atteint ses objectifs à la tête de cette prestigieuse école de formation des ingénieurs de Côte d’Ivoire, d’Afrique et du monde, ce démographe reconnu et administrateur hors, détenteur du titre honorifique de Docteur Honoris Causa du Centre national des arts et de métiers de Paris, est depuis ce mardi 6 avril, ministère de l’Enseignement technique.
Traoré Yacouba Diarra avec Sercom Inp-HB