La vidéo circule à toute vitesse sur les réseaux sociaux depuis quelques minutes. On y voit le chef de l’Etat, à la sortie du lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage, aller à la rencontre de personnes patientant derrière des barrières. «Bonjour, merci à vous», lance Emmanuel Macron. Après l’avoir saisi par l’avant-bras, un jeune homme vêtu d’un tee-shirt lui adresse alors une gifle. Les gardes du corps du président se saisissent alors de l’individu.
Deux personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre. «L’homme qui a tenté de gifler le président et un autre individu sont actuellement entendus par la brigade de gendarmerie de Tain-L’Hermitage», indique la préfecture sans donner d’autres informations concernant leur identité ni leurs motivations. Dans cette même vidéo, juste avant la gifle, est hurlé le cri de guerre royaliste «Montjoie Saint Denis !», ainsi que «A bas la macronie».
Des réactions de tous bords
A l’Assemblée nationale, le Premier ministre a pris la parole devant les députés, peu avant la séance de questions au gouvernement, en appelant «à un sursaut républicain.» «Il en va de notre démocratie», a ajouté le Premier ministre. Plusieurs personnalités politiques ont rapidement réagi, comme Jean-Luc Mélenchon, : «Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l’acte ? Je suis solidaire du Président», a exprimé sur Twitter le leader des insoumis, après la polémique sur ses propos tenus dimanche, et les menaces de mort qu’il a reçues.
En déplacement dans le Grand Est pour les élections régionales, Marine Le Pen a également commenté la scène, lors d’une conférence de presse. «Il est inadmissible de s’attaquer à des responsables politiques, mais plus encore, plus encore, au président de la République parce qu’il est le président de la République», a déclaré la présidente du Rassemblement national. «Si le débat démocratique peut être âpre, il ne saurait en aucun cas tolérer la violence physique. Je condamne fermement l’agression physique intolérable qui a visé le président de la République», a ajouté la candidate à la présidentielle sur Twitter.