Le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) et le Gouvernement de la Côte d’Ivoire ont signé vendredi un mémorandum d’entente portant sur la création d’un Centre d’Excellence Régional contre la faim et la malnutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, a signé le mémorandum en présence du vice-president Daniel Kablan Duncan, des partenaires techniques et de quelques membres du gouvernement.
Le Centre, qui sera basé à Abidjan, fera appel aux compétences du PAM et aux atouts spécifiques de la Côte d’Ivoire et des pays de la région dans les domaines de l’agriculture familiale, de la gestion des pertes après récolte, de la lutte contre la malnutrition, de la convergence nutritionnelle, de la résilience des communautés et la protection sociale.
Dans une allocution, Abdou Dieng, Directeur régional du PAM en Afrique de l’Ouest et du Centre a expliqué que «ce centre sera un incubateur de solutions et un point de rencontre pour le partage de solutions de lutte contre la faim adaptée au contexte africain», remerciant la Côte d’Ivoire d’avoir pris la décision de créer ce centre «afin d’empêcher les gens de dormir le ventre vide dans la région»
Le Vice-Président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a centré, sa déclaration sur les acquis du pays en matière de lutte contre la faim. Il a déclaré qu’ils sont encourageants.
« Les acquis déjà obtenus en la matière sont encourageants et doivent être consolidés. En effet, l’impact de l’engagement au plus haut niveau institutionnel est ressenti à travers l’amélioration des indicateurs institutionnels : malnutrition chronique, allaitement exclusif, insuffisance pondérale », a indiqué Daniel Kablan Duncan.
Toujours selon M. Duncan, en ce qui concerne la malnutrition chronique, la prévalence est passée de 30% en 2012 à 21,6% en 2016. L’insuffisance pondérale est également tombée à 12,8% en 2016, contre 21% en 2006. La malnutrition aigüe qui stagnait à environ 7%, depuis plus de dix ans, a chuté à 6% en 2016. Quant à la prévalence de l’allaitement exclusif, le taux s’est amélioré de 12% en 2012 à 23,5% en 2016.
Ces indicateurs présentent, une bonne tendance en vue d’atteindre les cibles sectorielles fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’ici à 2025, a-t-il dit.
En ce qui concerne les défis à relever, le Vice-président, a assuré qu’ils seront pris en compte dans le programme social multisectoriel 2018-2020. La lutte contre la faim et la malnutrition constituera une dimension importante de ce programme social dont la mise en œuvre bénéficiera à l’opérationnalisation du centre d’excellence.
Fulbert Y.