Le président de la Plateforme nationale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire, par ailleurs candidat à la présidence de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI), sait là ou trouver l’argent pour financer son programme, soigner les fonctionnaires sans augmenter les cotisations .
Dans une note transmise mardi à la presse, il a expliqué que cet argent existe bel et bien à la Mutuelle. Pour le prouver, la tête de liste du MUR , a fait une démonstration, en s’appuyant sur le poste des charges de fonctionnement dont il a présenté l’évolution de 2017 à 2020.
Ayant pris fonction effective, fin 2017, le conseil d’administration actuel avait selon Gnagna Zadi, de charges de fonctionnement de 6,549 milliards FCFA. Aujourd’hui, ce budget s’établit 12,150 milliards FCFA, soit un écart de 5,600 milliards FCFA, avec une hausse exponentielle de 85,51%.
La tête de liste MUR semble connaître les causes profondes de cette augmentation. Il met en évidence trois éléments. Qui sont, la ligne des services extérieurs, les autres charges d’exploitation et les charges du personnel.
Au titre des services extérieurs, ils concernent les frais de mission, les loyers et charges locatives, les frais d’entretien, les dépenses de séminaires et conférences, les charges de publicité, les coûts de formation etc. Ces charges qui étaient de 1,391 milliard FCFA en 2017 sont passées en 2020 à 2, 108 milliards FCFA, soit un gap de 716,786 millions FCFA, soit une croissance de 51,52%. Les charges d’exploitation, qui ne sont autres que les frais de l’assemblée générales, du fonctionnement du Conseil d’Administration et du comité de contrôle, les dotations des CCL etc…ont aussi connu une véritable flambée, selon le candidat.
Ce, malgré l’arrimage et la diminution des ressources. Elles sont passées, selon lui de 1,105 milliard FCFA en 2017 à 3,409 milliard FCFA en 2020 soit un écart de 2, 303 milliards FCFA, environ une augmentation stratosphérique de 208,30 %.
«Nous constatons que le montant global des autres charges d’exploitation qui sont principalement les charges des organes dirigeants sont pratiquement égales aux charges de personnels. Ce qui est contraire à toute logique en matière de gestion des mutuelles sociales», se désole Gnagna Zadi.
Tout en faisant savoir qu’avec l’arrimage, le train de vie des dirigeants ne s’est pas dégradé. Au contraire, les charges du personnel ont augmenté, passant de 2, 409 milliards FCFA à 3,591 milliards FCFA sur la même période, soit une augmentation de 1, 182 milliard FCFA, pour une hausse de 49,08 %.
Cette augmentation selon lui est due essentiellement aux recrutements plus de 100 nouveaux agents faisant ainsi bondir la masse salariale de près de 50%. Plus grave, le candidat relève les incongruités du rapport du comité de contrôle qui sont en déphasage avec celui du conseil.
En effet le comité de contrôle après analyse des documents comptables a indiqué à la page 23 de son rapport de contrôle 2020 des charges de fonctionnement de 6,306 milliards FCFA contrairement aux 12,150 milliards FCFA de charges de fonctionnement annoncées par le Conseil d’Administration, soit un gap de 5,844 milliards FCFA.
Gnagna Zadi analyse pour dire qu’en ramenant simplement les frais de fonctionnement à leur juste proportion, le conseil sortant pouvait réaliser au moins entre 4 milliards et 5 milliards d’économie, ce qui aurait permis de prendre en charge les affections courantes comme le palu, la grippe et autre sans créer des produits onéreux.
Fulbert YAO