En matière d’élaboration des rapports et de suivi sur l’élimination de la discrimination raciale, la Côte d’Ivoire fait figure de mauvais élève.
Après avoir ratifié la convention en 1973. Il lui était fait obligation de présenter son premier rapport en 1974. Malheureusement, c’est en 2003 qu’elle l’a fait. Depuis lors, plus rien.
Ces informations ont été données ce jeudi 15 juillet par l’ivoirien Sidiki Bakari Diaby l’expert indépendant au Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), lors d’une conférence de presse, à Abidjan.
L’expert suggère aux hautes ivoiriennes de bien vouloir ouvrir l’analyse de la question.
«Notre diplomatie des droits de l’Homme est souvent mis à mal à cause de cette dette en matière de production et de suivi des rapports, en vertu des instruments juridiques auxquels il est partie », a-t-il déploré.
A l’instar de nombreux pays, il propose donc au gouvernement ivoirien la mise en place d’un Mécanisme national d’élaboration des rapports et de suivi.
Cet organisme gouvernemental permanent, « pourrait être rattaché à la Primature ou à la Présidence de la République », a-t-il expliqué, assurant de sa disponibilité à apporter sa modeste expertise pour relever ce défi.
La conférencier a aussi saisi cette tribune pour remercier le chef de l’Etat Alassane Ouattara et le gouvernement pour leur soutien multiforme à sa candidature.
A noter que Le mandat de Sidiki Bakari Diaby a été renouvelé, le 24 juin dernier pour quatre ans. Il avait obtenu 148 voix sur 178.
Tout premier Ivoirien à siéger dans les neuf principaux organes conventionnel des Nations unies, M. Diaby a pris part à l’examen de soixante-sept Etats partis. Il a été le rapporteur pays de la Principauté de Andorre, des Royaume du Cambodge et de la Belgique.
Fulbert YAO