Avec la situation généralisée du mécontentement des ivoiriens sur la cherté de vie, le président de la Fédération Nationale des Acteurs du Commerce en Côte d’Ivoire (FENACCI) Soumahoro Farikou est monté au créneau.
Il a animé une conférence de presse ce vendredi 23 juillet à la mairie d’Adjamé pour d’une part rappeler aux autorités que sa corporation a depuis un certain temps alerté sur la situation qui allait prévaloir, et d’autre part proposer neuf solutions au gouvernement
Sur le premier point, Soumahoro Farikou a rappelé que depuis 2013, plusieurs actions ont été menées par sa corporation assorties de courriers adressés aux autorités, mais tout ceci n’a pas eu de suite. Selon lui, la Fenacci avait dénoncé en son temps l’instauration de nouvelles mesures qui probablement feraient disparaître de nombreuses entreprises.
« Dans l’annexe fiscale, l’IMF est désormais à 3 millions. Nous proposions une révision de l’IMF à 1 million et celui du réel normal d’imposition qui est fixé à 12 millions f à 3 millions f. Nous suggérions 5% pour les contribuables au droit commun au lieu de 7% et 4% pour les adhérents au CGA au lieu de 5%. Concernant le prix du riz et de la viande, nous avions déploré la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le riz de luxe et la viande importée. Le taux de 9% de TVA sur le riz dit de luxe a entrainé une augmentation des prix de cette denrée. Ce même taux de 9% sur les viandes importées qui sont des produits de grande consommation a généré également une flambée des prix de ces viandes destinées à des populations a revenus faibles, sans oublier la taxe compensatoire de 1000 FCFA qui est prélevée sur le kilo de la volaille importée », a-t-il indiqué.
Face à la situation actuelle, les commerçants, ne devraient pas être taxés d’indisciplinés car ils sont confrontés à de nombreux problèmes. «On ne doit pas parler d’indiscipline, on doit chercher à comprendre pourquoi, le commerçant augmentent ces prix de vente», a-t-il dit.
Face à la gravité de la situation, Soumahoro Farikou au nom de la Fenacci, propose la mise en place d’une commission chargée de la cherté de la vie qui sera représentée dans tous les espaces marchands de la Côte d’Ivoire et qui aura pour objectif principal de lutter contre la flambée des prix de façon énergétique et permanente ; Une grande campagne de sensibilisation des acteurs du commerce au respect des bonnes pratiques commerciales notamment le respect des prix des produits non impactés ; une rencontre avec les associations de consommateurs pour une synergie d’actions.
La Fenacci veut en outre exposer devant le parlement ivoirien et le conseil économique, culturel et environnemental sa vision des solutions susceptibles de résoudre définitivement cette problématique ; Introduire sans délai une demande d’audience à Monsieur le Président de la République afin qu’il reçoive les acteurs du commerce pour les échanges francs et sincères de la relance du secteur du commerce en Côte d’Ivoire.
La fenacci demande la réouverture des frontières terrestres afin de permettre aux opérateurs économiques de mener en toute tranquillité leurs activités ; l’implication des acteurs du commerce dans la construction des marchés dans notre pays ; l’allègement de certaines taxes et enfin, invite l’État à œuvrer à faciliter la production locale dans divers secteurs d’activités ceci pour réduire les importations.
Fulbert YAO