Renforcer les capacités des Institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) francophones à la protection des droits de l’homme et la lutte contre la corruption. Voilà qui est l’objectif de l’atelier qui a cours depuis ce mardi 07 jusqu’au mercredi 08 septembre 2021 au siège du Conseil National des Droits de l’Homme à Abidjan. Il est organisé autour d’exposés, de débats et de travaux de groupe.
Initiée par l’Association francophone des commissions nationales des droits de l’Homme (AFCNDH), en partenariat avec l’OIF et l’Agence française du développement (AFD), Cette rencontre fait suite à d’autres réunions tenues, notamment celle des 12 et 13 Juin 2019, au siège de l’OIF à Paris.
Dans son discours d’ouverture, Epiphane Zoro Bi Ballo, Ministre ivoirien de la Promotion de la Bonne gouvernance, a rappelé les efforts du gouvernement en la matière. Selon lui, les questions de droits de l’homme et de lutte contre la corruption, depuis plus d’une décennie « constituent les axes majeurs de la politique de développement, économique et social » .
Même s’il reconnait qu’en dépit des efforts, la Côte d’Ivoire reste toujours confrontée à ce fléau. Le ministre souhaite une excellente compréhension des « mécanismes de corruption et la nature des atteintes aux droits de l’homme qui en découlent afin de mieux orienter » les efforts.
Pour Zoro Bi Ballo, cet atelier offre l’opportunité de se doter d’outils efficaces pour protéger les droits des citoyens à travers la prévention et la lutte contre la corruption. Il a expliqué que, dans le cadre de la lutte, le gouvernement a renforcé le dispositif institutionnel et juridique ainsi que la ratification d’instruments internationaux.
Avant lui, la présidente du CNDH Namizata Sangaré a souhaité que le cadre d’échanges permette de : « mieux appréhender les impacts de la corruption sur la réalisation des droits de l’Homme, notamment les violations des droits de l’Homme qui y sont liées ;renforcer les rôles des INDH dans la mise en œuvre des engagements internationaux relatifs aux droits de l’Homme et à la lutte contre la corruption ; partager les bonnes pratiques relatives entre autres, aux techniques de sensibilisation des populations et des OSC aux mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption ; à la gestion du travail d’enquête et de plaintes sur des cas supposés de corruption. »
« Dans la lutte contre la corruption, nous devons établir un dialogue multi-acteurs permanent car le constat de l’impact de la corruption sur les droits de l’Homme implique en réalité une action concertée de l’ensemble des différents acteurs nationaux, comprenant les INDH et les institutions de lutte, ainsi que les autres entités, telles que le médiateur, la justice, les acteurs gouvernementaux et la société civile », a-t-elle souligné, convaincue que c’est de la synergie des actions et initiatives, les INDH viendront à bout de « cette hydre qui n’a que trop fait de mal à l’humanité ».
La représentante de l’OIF, Delphine Couveinhes Matsumoto a fait savoir que « Les enjeux sont de taille, la corruption touche tous les pays à différents niveaux et a contribué à fragiliser la réponse à la COVID-19. », c’est pourquoi » La lutte contre la corruption doit aller de paire avec la lutte pour la protection des droits de l’Homme. Les INDH sont amener à traiter mais à prévenir les violations des droits de l’Homme ». Des propos qui sont allés dans le même sens que ceux du Michel Forst du AFCNDH.
A noter que l’Atelier réunit les INDH du Bénin, du Cameroun, des Comores, de Djibouti, du Congo, du Rwanda et de la Côte d’Ivoire
Fulbert YAO (herrwall2007@yahoo.fr)