Troisième fruit d’exportation en Côte d’Ivoire, la mangue est cultivée sur plus de 30.000 hectares constitués en majorité de plantations villageoises, avec un rendement moyen de 4T/ha et une production de 120.000 tonnes durant la campagne écoulée dont seulement 25% sont exportés à cause des mouches des fruits.
Consciente de la dimension régionale du fléau, la Côte d’Ivoire ne veut pas être en marge du Projet de soutien au Plan régional de Lutte et de contrôle des Mouches des Fruits (PLMF) initié par la CEDEAO.
Abidjan abrite depuis ce lundi 12 novembre un atelier régional de ce PLFM selon le plan d’action 2018-2019. Procédant à l’ouverture de l’atelier, lundi à l’hôtel Belle côte, à Cocody, Touré Dramane, Conseiller technique du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, s’est appesanti sur l’importance de la filière mangue dans le développement économique de la Côte d’Ivoire avant saluer l’initiative de la CEDEAO. Selon lui, cette filière représente 3 à 4% du PIB national et de 8 à 10% du PIB agricole ivoirien.
Et rapporte environ 45 milliards FCFA aux acteurs de la filière et un revenu net annuel de près de six milliards FCFA aux 7 000 producteurs villageois, faisant vivre en outre plus de 100 000 personnes. Aussi indique-t-il, ce projet vise à gérer les problèmes des mouches des fruits au niveau régional et au niveau national, par la mutualisation des approches stratégiques.
Il vient également à point nommé car il permettra de consolider les efforts du Gouvernement à travers le renforcement de la surveillance, le renforcement des capacités des acteurs, la diffusion des méthodes de lutte.
Co-financé par l’Union européenne, l’Agence française de développement, la CEDEAO et les Etats bénéficiaires à hauteur de 23,5 millions d’Euros soit plus de 15,4 milliards FCFA, le Projet de soutien au plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest couvre 11 pays. Entamé il y a quatre ans, ce projet initié par la CEDEAO devrait s’achever en août 2019.