La Chine est en pointe dans la protection de la biodiversité dans les pays du Tiers monde en proie au changement climatique. Le président chinois, Xi jinping, a promis 200 millions d’euros ; soit 131, 998 milliards de Fcfa pour aider à la conservation de la biodiversité des pays en développement et un effort dans le développement des énergies renouvelables.« La Chine contribuera à hauteur de 1,5 milliard de yuans à la création d’un fonds de soutien à la préservation de la biodiversité dans les pays en développement » a affirmé ce mardi 12 octobre 2021 Xi Jinping via les écrans de la COP15, la conférence de l’ONU sur la biodiversité qui s’est ouverte à Kunming en Chine. « Nous devons renforcer la solidarité pour surmonter les difficultés et permettre aux peuples des différents pays de bénéficier davantage et d’une manière plus équitable des résultats du développement et d’un environnement sain, afin de construire un monde de développement commun pour tous les pays », a ajouté le président chinois.Cette annonce va dans le sens des ONG et des diplomates présents à Kunming qui attendaient une mesure forte pour tenter d’inverser la courbe de la perte de la biodiversité. Ce discours n’est qu’un début et s’adresse à celles et ceux qui réclamaient, notamment en Afrique et en Amérique du Sud, un coup de pouce des pays développés pour protéger les forêts primaires, les zones humides et autres prairies encore en partie préservées de l’avancée des mégalopoles.
Localement, le président chinois annonce une accélération des projets photovoltaïques et éoliens à grande échelle, sur fond musical et d’images de pâles géantes d’éoliennes couchées dans les sables du désert de Gobi dans les extraits diffusés par les médias d’État. L’objectif est de parvenir d’ici à la fin de la conférence en mai prochain à une déclaration commune des engagements des pays à protéger 30% de leurs zones terrestres et maritimes. Impossible d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat sans investir dans la biodiversité. La COP15 s’intercale avec la COP26 de Glasgow, c’est donc aussi une vitrine importante pour la diplomatie chinoise qui entend revendiquer la suprématie morale de la gouvernance environnementale mondiale.« La Chine continuera à promouvoir le progrès écologique, mettra en oeuvre de manière inébranlable la nouvelle philosophie de développement caractérisée par un développement innovant, coordonné, vert, ouvert et partagé pour tous, et construira une belle Chine », a-t-il déclaré. « Nous vivons une ère à la fois pleine de défis et d’espoirs », a déclaré M. Xi. « Tant que nous poursuivrons avec persévérance, un avenir brillant s’ouvrira à nous ».
La Chine a choisi d’accueillir l’évènement dans son réservoir naturel. Perroquet à bec large, singe au nez retroussé et éléphant sauvage trônent sur les affiches de cette 15e conférence des parties de la Convention des Nations unies sur la biodiversité qui se tient jusqu’au 15 octobre dans la capitale du Yunnan. Cette province méridionale, qui représente 4% seulement du territoire national, abrite dans ses forêts tropicales au sud et ses forêts froides dans les montagnes du nord les ¾ des espèces protégées du pays.
Nomel Essis