Les récentes publications du Deputé Tiémoko Assalé sur les réseaux sociaux relativement à l’affaire « vol des sociétés de téléphonie mobile » n’ont a pas laissé l’Union Fédérale des Consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) indifférente. Jean Baptiste Koffi, son président a, par le biais d’une lettre ouverte adressée à l’honorable Assalé Tiémoko, donné des clarifications sur cette affaire qui défraie la chronique.
Un message sous fond d’interpellation dans lequel l’UFC-CI déplore la réaction de l’élu vis-à-vis du mouvement consumérisme qu’elle qualifie de méprisante. En effet, par la voix de son vice-président Franck Moreau, l’UFC faisait le commentaire suivant : « Nous saluons votre réaction et sommes heureux, que vous ayez porté ce cas à la connaissance de l’opinion publique. Cependant l’Union Fédérale des Consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI), au nom de laquelle je m’exprime tient à souligner qu’elle a déjà résolu de nombreux cas similaires. C’est pourquoi elle vous invite à la saisir pour ces présents cas afin de trouver une solution ».
Au commentaire de Franck Moreau, Vice-président de l’UFC-CI la réponse de Assalé Tiémoko n’a pas tardé : « Un député n’a pas à vous saisir. C’est à vous de venir lui expliquer ce que vous avez fait et non le contraire », a-t-il avancé. Cette réaction, selon Franc Moreau, ambiguës, laissait entrevoir les réelles motivations de ce dernier. Il poursuit en rappelant que la voix de l’organisation des consommateurs importe dans le débat public et partant l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire ne saurait donc s’associer à une telle initiative qui contient en elle-même déjà les germes de son échec.
« Les témoignages et preuves de quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire et qui est dans son champ au fond du pays pour qui vous dites mener ce combat ? La lutte pour le mieux-être des consommateurs ne saurait être faite d’actes sporadiques et isolés. Elle ne saurait se nourrir de termes aussi sulfureux que creux comme ‘‘procès massif’’ qui n’ont pour seul mérite que de créer du buzz et faire rêver les consommateurs crédules », déplore Jean-Baptiste Koffi. Et d’ajouter : « La vraie lutte consumériste, celle qui porte du fruit n’est pas forcément celle qui se mène à grand renfort de communication. Biens de combats se gagnent à l’abri des regards et media selon des procédures bien établis comme celles que vous vous êtes finalement résolu à suivre ici à savoir le recours auprès des opérateurs, la saisine de l’ARTCI et la saisine de la justice en cas de non satisfaction. (…) Telle est la démarche suivie par l’UFC-CI qui lui permet toujours d’obtenir gains de cause pour les consommateurs sans recourir aux procès longs, onéreux et à l’issue incertaine devant les tribunaux ».
Isaac K.