Les espèces sauvages n’ont jamais aussi vite décliné, qu’il est donné malheureusement aujourd’hui d’observer dans notre planète terre. En seulement 44 ans, l’effectif de vertébrés (reptiles, mammifères, oiseaux, poissons et autres amphibiens)a chuté de 60% ;a publié le 30 octobre 2018 dans un rapport inquiétant, le World WildlifeFund (WWF) sur l’état de santé de la planète et l’impact de l’activité humaine. Le rapport s’est basé sur le suivi de plus de 16 700 populations reparties entre 4 000 espèces.
Une cinquantaine d’experts scientifiques ont pris part à l’élaboration du rapport Planète Vivante. Des méthodes modernes telles que les recensements par caméras, suivis des traces, programmes de recherches ou sciences participativesont été utilisées durant 2 ans à la recherche de données sur la biodiversité. L’information, c’est que 60% de la population mondiale de vertébrés a disparu en à peine 44 ans. Côtés animaux d’eau douce, le constat est encore plus triste, ils sont en chute libre d’extinction totale avec 89% d’espèces disparues.
Comment cela est-il arrivé ?
L’un des facteurs liés à la diminution drastique de l’effectif des animaux sauvages est la dégradation des habitats des espèces sauvages du fait de l’agriculture intensive et industrielle. En Tanzanie, le parc de Selous-Mikumipar exemple perd en superficie chaque année. Et en 5 ans, la population d’éléphants a chuté de 60 % dans le pays.
Auparavant, c’était là, où l’on retrouvait le plus grand contingent de cette espèce. Depuis le début du troisième millénaire, le monde a perdu 920 000 km2 de forêts vierges. Et si l’on en croit aux données scientifiques, la situation s’est accrue de 2014 à 2016 de 20%. Loin de décroître, la dégradation des habitats des animaux liée à la déforestation a même battu un record en 2016 avec la perte de 30 millions d’hectares de forêts partout dans le monde. Toujours d’après le rapport, la surexploitation est aussi à la base de la chute vertigineuse du nombre d’espèces animales mondiales.
Du côté de l’océan, ce sont plus de 6 milliards de tonnes de déchets qui ont fait l’objet de pêche ces derniers temps. Outre-la dégradation des habitats, d’autres facteurs et non des moindres sont aussi la cause de la baisse de la population des vertébrés : Ce sont pêle-mêle, la surpêche, le réchauffement climatique, la pollution plastique.
Mais que dire du braconnage et du trafic illégal. Ces deux facteurs ont considérablement réduit la population de bon nombre d’espèces protégées dans le monde.Selon un rapport de l’ONG Traffic publié en mars 2018, lors de ces dix dernières années, on estime à 1,3 millions d’espèces protégées vivantes ayant fait l’objet de trafic vers l’Asie.
Aussi le commerce de produits fauniques représente 1,5 millions de peaux (lions, panthères,pythons), 40 tonnes d’ivoire saisies en 2016, 41 tonnes d’écailles de pangolin saisies en 2017.
L’extinction de certaines espèces sauvages protégées enclenchée
Entre toutes les causes énumérées ci-dessus, ce sont de milliers d’espèces protégées qui meurent chaque année ou qui sont exposées facilement au braconnage. D’après le rapport, trois types d’espèces recensées par l’Indice Planète Vivante(IPV) ont vu leurs populations constamment s’effriter ces dernières années. Le braconnage et le commerce illégal sont des formes importantes de surexploitation entraînant la mort de 3 éléphants par heure représentant 30 000 individus tués chaque année, 2 tigres par semaines, 3 rhinocéros par jour.
Ce sont près de 2 710 000 pangolins qui sont tués chaque année dans les forêts africaines révèle une autre étude menée l’an dernier par un collectif d’Universités et d’ONG internationales. L’impact de l’homme est aujourd’hui si fort et si généralisé qu’il engendre une disparition de la vie sauvage sur terre.
A ce jour, seulement un quart des terres a ont échappé aux activités humaines. Un chiffre qui devrait chuter encore à 10% en 2050 si l’on ne change rien.« Il est urgent de repenser la manière dont nous utilisons et valorisons la nature, sur le plan culturel, économique et dans nos agendas politiques. Nous devons penser à la nature comme belle et inspirante, mais aussi comme indispensable» s’est exprimé Marco Lambertini, Directeur général du WWF International.
Effectivement il urge de prendre le taureau par les cornes d’autant plus que la situation devient dramatique. Par exemple sur plus de 16 millions d’hectares de forêts en 1900, la Côte d’Ivoire compte seulement 2 millions aujourd’hui.
‘’La Côte d’Ivoire est belle, trop harmonieuse et sereine pourque la responsabilité soit prise de détruire aveuglement ses béautés et ses richesses les plus authentiques. L’homme est allé sur la lune, mais il ne sait pas encore frabriquer un flamboyant, ou un chant d’oiseau, gardons notre cher pays d’erreurs irréparables qui pourraient dans l’avenir l’amener à regretter ses oiseaux et ses arbres’’
dixit le père fondateur feu Félix Houphouët-Boigny à l’occasion de la fête nationale ivoirienne du 7 décembre 1971. 47 ans après cette citation, malheureusement les activités humaines continuent de détruire la biodiversité. Ce n’est pas la planète qui a besoin de nous, mais, c’est nous qui avons besoin de la planète. Alors sauvons la !
Eagles Côte d’Ivoire