Déguisement. Tenues traditionnelles. Visages marqués au kaolin. Chants. Danses. Place aux réjouissances depuis dimanche au quartier France de Grand Bassam où se tient la célèbre fête culturelle des N’Zima Kotoko, l’Abissa.
Après une semaine passée dans le bois sacré, l’Edo-N’gbolé, le tambour sacré a été remis au peuple par Sa majesté le Roi Désiré Amon Tanoé. Révélé cette année à la famille Nvavilé, l’une des sept grandes familles, l’Abissa est passée à sa phase bruyante et festive. « Gouazo » qui signifie « dehors, sur la place publique » en N’Zima est l’étape festive au cours de laquelle tout le monde danse au rythme envoutant du tambour sacré. Le top départ de ce moment de joie a été donné en présences de plusieurs autorités et cadres du sud comoé. Durant toute la semaine, les N’zima vont donc rentrer en eux-mêmes, faire une introspection pour voir ce qui n’a pas marché au cours de l’année écoulée. Une sorte de critique sociale. Les sept familles, autour desquelles la fête se déroule, à savoir les N’Vavilé, Alonhoba, Ezohilé, Azanhoulé, Mafoué, Ndjuaffo et Adanhonlin prônent quotidiennement l’unité. En tout cas depuis dimanche, tous les amoureux de cette fête de réjouissance et partage des civilisations africaines déferlent dans ce quartier de la cité balnéaire, chargé d’histoire.
M.N