Le calme est revenu à Bouaké (centre ivoirien), après un mouvement d’humeur d’un groupe d’ex combattants ce lundi matin au niveau du corridor Nord, reliant le sud du pays aux pays limitrophes (Mali et Burkina Faso), a assuré le porte-parole de la Cellule 39, Ouattara Mamadou, joint au téléphone.
« Tout est rentré en ordre. Le préfet nous a appelé pour discuter et trouver une solution par rapport à la discussion qui est engagée entre le gouvernement et nous », a confié Ouattara Mamadou.
Sur les raisons de la manifestation de ce jour, il a expliqué que celle-ci a été menée par un groupe de dissidents au sein de la cellule 39 qui ont voulu amener les autres ex-combattants à se révolter. Pour ces derniers le gouvernement n’aurait pas tenu sa parole parce qu’il avait fait la promesse de régler leur problème avant fin 2018 et jusque-là rien.
Ouattara Mamadou a invité ses camarades démobilisés à ne pas se laisser manipuler, mais à faire confiance à l’Etat qui aurait décidé de régler leur problème après un audit sur l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR) et des enquêtes sur comment les matricules qui ont été distribuées.
« Parmi nous, il y a des personnes qui pensent qu’à chaque fois, il faut se soulever, que c’est avec la force qu’on peut gagner ce qu’on veut. Je dis que c’est faux. Nous avons fait plusieurs fois avec la violence. Rien à aboutir », a-t-il dit.
Les démobilisés de la cellule 39 sont des ex-combattants de la rébellion ayant en commun le chiffre 39 en début de leurs matricules. Ils s’estiment au nombre de 6877 et revendiquent entre autres une prime de 18 millions de francs CFA à l’Etat de Côte d’Ivoire à l’instar des « 8400 » ex-soldats de la rébellion armée des Forces nouvelles, leurs « ex-frères d’arme » insérés dans l’armée régulière.
Fulbert YAO