La Confédération des organisations des victimes des crises ivoiriennes (COVICI) déplore dans ce communiqué le report de la célébration Journée du pardon annoncée par le gouvernement ivoirien.
Lors de la cérémonie de commémoration du décès des 7 femmes d’Abobo pendant la crise postélectorale à Anonkoua Kouté dans la commune d’Abobo le 3 mars 2020, le ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté d’alors, Mme Marietou Koné, annonçait une journée Nationale du Pardon et du souvenir.
Par ailleurs, au terme du Conseil des ministres, le mercredi 5 août 2020 à Abidjan, le ministre de la Communication et des Médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, renchérissait sur cette annonce qui se consacrait une Journée de pardon et du souvenir qui se déroulera le 16 décembre de chaque année.
Cette célébration poursuit-il, se fera en souvenir de la journée du 16 décembre 2010, au cours de laquelle des affrontements entre militants et sympathisants des deux candidats du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2010, ont fait de nombreuses victimes devant la Radio Télévision Ivoirienne.
Le porte-parole du gouvernement avait indiqué que l’institution de cette journée spéciale était une exhortation au pardon réciproque, adressée à l’ensemble des Ivoiriens.
La Confédération des organisations des victimes des crises ivoiriennes (COVICI) dans un communiqué de presse en date du 16 Mars 2020, avait salué cette initiative qui mettait en exergue une recommandation de la CDVR qui soutenait qu’en plus des mesures de réparation en cours, il soit mis en œuvre des formes symboliques de cicatrisation en faveur de toutes les victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire.
Le 28 Octobre 2021 dernier lors de la réunion de prise de contact avec Mme le Ministre Myss Belmonde Dogo, l’organisation de la Journée Nationale du Pardon et du Souvenir avait même été évoquée et la contribution des représentants des victimes sollicitée.
C’est donc avec surprise mêlée à une profonde consternation que la COVICI fait le constat de ce que cette Journée commémorative du passé douloureux de notre pays, est restée morte à ce jour !
Pour la COVICI et les victimes, il importe de commémorer cette journée à l’adresse des victimes pour les soulager un tant soit peu des préjudices subies découlant des graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Le PCA de la COVICI
Kanté Lassina