Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, avait prévenu dès le début de décembre, que tous les élèves qui seraient pris dans des manifestations de congés anticipés seront envoyés dans des centres d’éducation civique pour leur «resocialisation».
En dépit de cette mise en garde et malgré les campagnes de sensibilisation, quelques élèves téméraires et réfractaires sont passés à l’action. Avec une rare violence, ils ont contraint leurs camarades d’école à rentrer à la maison.
Pis, ils se sont déportés dans d’autres établissements pour accomplir leur sale besogne et agresser frontalement avec des jets de cailloux des forces de l’ordre commises à la sécurité aux alentours des écoles. Il faut le dire net, ces élèves-là ne sont pas des enfants de chœur. Prenant la pleine mesure de la situation, le gouvernement a donc décidé de jouer la carte de la fermeté face aux troubles semés par des élèves dans leurs écoles. 63 d’entre eux ont été pris et sont en train d’être rééduqués au centre d’accueil de Bimbresso.
170 autres identifiés vont suivre selon la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné. C’est une mesure disciplinaire visant à réapprendre aux gamins pris la main dans le sac comment vivre dans une communauté scolaire et universitaire. Ces élèves, dit-on, durant deux semaines, seront instruits au respect de l’ordre et de la discipline et feront des travaux d’utilité publique.
Samedi, jour de Noël, les ministres Mamadou Touré et Mariétou Koné ont rendu visite à ces enfants en manque de repère. Les exercices à une vie citoyenne auxquels ils sont soumis ont suscité une levée de boucliers de certains Ivoiriens qui craignent que la trop grande médiatisation de ces enfants ne les rende des stars auprès de leurs amis qui pourraient être tentés de les copier. Maintenant que l’Etat soutient avoir pris ses responsabilités, attendons la suite… Parmi les anti-correction de ces mômes, un député de la nation en la personne de Michel Gbagbo, qui avec d’autres enseignants, au cours de la décennie calamiteuse de gestion du pouvoir d’Etat par son géniteur et son clan, a prostitué l’école ivoirienne.
Face à ces critiques, l’Etat attend maintenir la cadence et ne pas fléchir. « Il y va de l’avenir de la Nation, une «Côte d’Ivoire unie et solidaire» qui compte parmi les pays émergents et développés », a soutenu un ministre de la nation.