Les sociétés publiques chinoises affichent un bilan financier des plus satisfaisants au cours de l’exercice dernier. Ces entreprises d’Etat administrées par le gouvernement central de la Chine ont connu une croissance solide de leurs bénéfices nets en 2021 malgré les impacts persistants de la pandémie de COVID-19, selon des données officielles publiées ce mercredi 19 janvier 2022.
Les bénéfices nets des entreprises d’Etat administrées par le gouvernement central ont augmenté de 29,8 % en base annuelle pour atteindre 1.800 milliards de yuans (environ 282,81 milliards de dollars) l’année dernière.
Ces entreprises ont engrangé 36.300 milliards de yuans de revenus combinés en 2021, en hausse de 19,5% sur un an, a déclaré Peng Huagang, porte-parole de la Commission de contrôle et d’administration des biens publics du Conseil des affaires d’Etat, lors d’une conférence de presse.
Les entreprises d’Etat administrées par le gouvernement central ont investi davantage en recherche et développement (R&D) en 2021 pour stimuler le développement axé sur l’innovation. Elles ont investi 904,59 milliards de yuans en R&D, soit une hausse de 16,1% sur un an.
La solvabilité globale de ces entreprises est restée stable. A la fin du mois de décembre, leur ratio moyen dette-actif était de 64,9 %.
Depuis plusieurs années, les groupes chinois conservent leur place de leader dans le classement des entreprises publiques les plus puissantes du monde.
On distingue les entreprises d’État, les entreprises collectives et les entreprises privées et/ou étrangères. Bien que représentant le régime de propriété le plus ancien, les entreprises d’É tat n’avaient pas de base juridique avant 1988. Cette année-là a été promulguée la loi sur les entreprises appartenant au peuple, qui définissait les entreprises d’État comme des personnes morales dont l’État était le seul propriétaire (le propriétaire majoritaire), et dont la responsabilité se limitait au montant des actifs autorisés par l’État. Les entreprises d’État fonctionnent sur le mode collectiviste et doivent prendre en charge la protection sociale de leurs salariés et de leurs familles. Les entreprises collectives sont couvertes par la loi sur les entreprises collectives (1991), qui les définit comme des personnes morales dont les actifs appartiennent aux salariés et à d’autres entités économiques. Les entreprises collectives, généralement soutenues financièrement par les branches locales des banques publiques, ont un régime de propriété variable et ne supportent pas la charge de la protection sociale de leurs employés. La troisième catégorie, hétérogène, regroupe les différentes entreprises privées et les entreprises étrangères. Entre dans la catégorie des entreprises étrangères les co-entreprises, celles créées en coopération par des Chinois et des étrangers et les sociétés appartenant intégralement à des étrangers. Chacun de ces trois types d’entreprises est assujetti à des textes législatifs distincts.
Nomel Essis