Le président de la République, Alassane Ouattara, prend toutes les dispositions pour permettre aux populations ivoiriennes de vivre dans la quiétude, loin de la menace terroriste. Toutes les actions posées ces dernières années vont dans ce sens.
S’il y a un dossier qu’il prend très au sérieux, c’est bien celui de la lutte contre le terrorisme. L’une des priorités du président de la République, Alassane Ouattara. Face aux bandes terroristes qui ont fait de la Côte d’Ivoire, une cible privilégiée, le chef suprême des armées a pris en main le commandement pour apporter une réponse appropriée à la menace.Le chef de l’Etat ne veut céder aucun centimètre du territoire national aux djihadistes. Convaincu qu’une lutte efficace contre le terrorisme requiert des hommes de qualité, il s’est lancé,avec la France, dans un ambitieux projet de création d’une académie. La preuve de toute l’importance qu’il accorde à la lutte contre le terrorisme. Ainsi, est inaugurée, le jeudi 10 juin 2021, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (Ailct) à Jacqueville à quelques encablures d’Abidjan. A travers cet instrument, il s’agit d’aider au combat contre les terroristes qui intensifient leurs actions sanglantes en Afrique de l’Ouest. Représentant le Président Alassane Ouattara, ce jour-là, le Premier ministre, Patrick Achi et son ministre de la Défense, TénéBirahima Ouattara, avaient à leur côté le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Construits sur une superficie de 1 100 hectares de cocoteraies, trois bâtiments permettent d’accueillir « trois stages de formation de 25 stagiaires » qui participent à des entraînements des Forces spéciales et sont formés à faire face à la menace terroriste. « L’Ailct doit devenir un pôle d’expertise et de compétence régional de la lutte contre le terrorisme au bénéfice de la stabilité de nos Etats et de la sécurité de nos populations », a déclaré le président ivoirien, Alassane Ouattara. Selon Patrick Achi, « l’Ailct sera l’avant-garde de la riposte d’une Afrique de l’Ouest libre et consciente, spécialement entraînée et irrémédiablement déterminée » à lutter contre les djihadistes.
Si certains émettaient des doutes, ces propos du chef du gouvernement viennent éloquemment traduire la vision du chef de l’Exécutif ivoirien sur cette question.
Le recrutement et la formation des hommes
Même les attaques des positions dans les localités frontalières du Nord de la Côte d’Ivoire, telles que Kafolo, Tougbo, pour ne citer que celles-là, n’entament aucunement l’ardeur du Président Ouattara. Il est prêt à aller au bout de son action. Mieux, il décide de renforcer les effectifs des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci).
Le 21 novembre, le chef de l’Etat annonçait le recrutement de 3 000 soldats en 2022 qui rejoindront les rangs des Forces armées de Côte d’Ivoire.
Alassane Ouattara souhaite, en effet, rajeunir les effectifs d’une armée jugée vieillissante et, surtout, suppléer au plan de départ volontaire à la retraite, lancé en 2017 dans le cadre de la Loi de programmation militaire. Environ 4 000 éléments devraient quitter les rangs de l’armée.
L’Etat s’en donne les moyens. Il prévoit cette année un budget de plus de 1 065 milliards FCFA au titre du fonctionnement et de certaines dépenses militaires. «En ce qui concerne le territoire ivoirien, les dispositions ont été prises par les grands Commandements. Le ministre de la Défense, dans son budget 2022, a proposé un achat de matériels de pointe et également le recrutement de 3 000 soldats», a indiqué Alassane Ouattara, assurant que son gouvernement fait tout ce qu’il faut pour que la Côte d’Ivoire soit bien protégée. «Nous coordonnons avec les pays voisins pour être sûrs qu’en matière de renseignements et en matière de réactivité, nous soyons totalement prêts à faire face à toute attaque terroriste», a-t-il souligné.
Chose promise, chose due. En effet, admis définitifs aux termes d’un concours, les 3000 recrues militaires de l’armée ivoirienne ont été convoquées, le 15 janvier, sur les sites de formation de la Garde présidentielle de Yamoussoukro, de l’Ensoa de Bouaké et du Centre inter-armée de formation initiale du militaire de Séguéla.
C’est, à en croire le chef suprême des armées, le début d’un vaste recrutement. Dans le détail, le Président prévoit de recruter 10 000 soldats sur trois anspour faire face à la menace sécuritaire liée au terrorisme dans le Sahel. Au Nord, dans les régions du Tchologo et du Bounkani, les Forces de défense et de sécurité déployées dans la «zone opérationnelle» sont fréquemment harcelées par les djihadistes de la cellule d’Amadou Koufa. Ces derniers sont en position avancée dans le Sud du Burkina Faso, d’où ils effectuent des incursions au-delà de la frontière ivoirienne.
En plus des 322 462 Km2 qu’il tente de quadriller, le chef de l’Etat veut anticiper sur la menace. En amont, dans le Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), des soldats ivoiriens sont en première ligne aux côtés de leurs frères d’armes dans le cadre d’une coalition internationale.
Aussi, la stratégie adoptée est de former des contingents de 3 000 à 4 000 hommes. En parallèle, le ministre de la Défense, TénéBirahima Ouattara et le général de corps d’armée, LassinaDoumbia, préparent la montée en puissance du deuxième bataillon projetable destiné aux missions onusiennes et plus précisément à la Minusma, au Mali.
Depuis mi-novembre 2021, la compagnie de protection de Mopti au Mali a déjà été relayée.
Point d’honneur sur le renseignement
Le président ivoirien va plus loin dans le combat engagé contre les marchands de la mort. Alassane Ouattara a mis un point d’honneur sur le renseignement. Ne dit-on pas que l’information, c’est la guerre. En d’autres termes, celui qui a l’information a de fortes chances de remporter la guerre. Et le chef de l’Etat le sait mieux que quiconque. Selon des informations, il a discrètement mis en place un nouvel organe chargé de centraliser les actions de l’Etat contre les terroristes présumés. Une initiative encouragée par Paris, toujours, à en croire notre source. En effet, Alassane Ouattara a créé, le 6 août 2021, par un décret qui n’a pas été rendu public, le Centre de renseignement opérationnel antiterroriste (Croat). Cette structure sera placée sous la double tutelle du chef de l’Etat, qui dirige le Conseil national de sécurité (Cns) et du ministre de la Défense, BirahimaTéné Ouattara.
Dirigé par le colonel de gendarmerie, Ousmane Yéo, le Croat est composé de cinq cellules chargées du recueil et de l’analyse des renseignements, de l’appui technologique, de la coopération internationale et surtout, des opérations. Cette dernière permet au pays de légaliser certaines interventions de l’Etat sur le terrain, comme les interpellations de présumés terroristes.
Par le passé, des opérations clandestines ont pu être menées dans le cadre de la lutte antiterroriste, comme lorsque des éléments des Forces spéciales étaient intervenus en 2016 dans un camp de réfugiés en territoire libérien, afin d’y déloger des miliciens qui les harcelaient régulièrement dans le sud-ouest ivoirien. Cette affaire qui avait suscité de vives réactions au sein du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, avait été discrètement réglée par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Marcel Amon Tanoh.
Le Croat vient remplacer le Centre de renseignement antiterroriste (Crat) qui était logé à la Direction des services extérieurs (DSE) de la présidence et qui n’était pas doté d’une cellule opérationnelle. La création de cette structure a été encouragée pendant plusieurs mois auprès d’Alassane Ouattara par le président français Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui souhaitaient avoir un interlocuteur unique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
18 casernes bientôt construites dans le Nord
Le samedi 22 janvier 2022, le Premier ministre, Patrick Achi a rendu une visite aux Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci), opérant sur les lignes frontalières des zones nord du pays, plus précisément à Kong, dans la région du Tchologo. Il s’agissait pour le chef du gouvernement d’apporter le soutien de l’Etat aux hommes au front. A ces côtés, le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara et le chef d’état-major général des armées, le Général Lassina Doumbia. Une occasion mise à profit par Patrick Achi pour rassurer les Faci de la volonté du président de la République, Alassane Ouattara, à ne «ménager aucun effort pour leur permettre d’être efficaces sur le terrain», tout en les félicitant pour le travail abattu dans cette zone du pays, grâce à la capacité opérationnelle des troupes qui protègent ainsi l’ensemble du pays. A l’en croire, les défis sécuritaires liés à la menace du terrorisme dans le septentrion ivoirien et plus particulièrement dans cette partie au Nord-Est, ont poussé le gouvernement à renforcer les infrastructures de l’armée, puis de déployer d’importants moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin d’accroître les capacités de défense et de sécurité du pays. L’objectif étant de réduire les risques d’avancée de ce fléau, a-t-il laissé entendre. La construction du Poste de commandement secteur qui est achevée à 90% en est l’exemple de cet engagement du gouvernement. Dans le détail, il est bâti sur une superficie d’un hectare et comprend sept bâtiments, entre autres, une administration, une infirmerie, un logement pour officiers, un mess et deux bâtiments de 20 dortoirs pour les troupes, d’une capacité de 232 lits. Aussi, dans la zone de Kong, ce sont trois casernes qui sont en construction, notamment à Kong, Sikolo sous-préfecture et à Kafoloet au total, 18 casernes qui seront construites dans les six régions frontalières dans la zone Nord du pays. «Le président de la République, Alassane Ouattara, chef suprême des armées, est fier de vous. La Côte d’Ivoire est fière de vous », a-t-il exprimé. Avant derinvité ses interlocuteurs à demeurer «la muraille impénétrable aux velléités terroristes», afin d’assurer aux populations «une vie de quiétude et de rassurer les investisseurs». «Le président de la République et le gouvernement vous portent en prière. Je vous exhorte à demeurer un rempart infranchissable pour permettre aux Ivoiriens de vivre dans la quiétude et de rassurer les investisseurs, en vue de permettre au pays de maintenir sa dynamique de développement », a exhorté Patrick Achi, au cours d’un repas qu’il a offert aux militaires, à l’issue de la visite du Poste de commandement secteur de Kong (camp militaire). Le Premier ministre leur a demandé de demeurer vigilants, car, a poursuivi Patrick Achi, les défis sécuritaires restent énormes. «Vous devez toujours rester vigilants, solidaires. Notre armée doit demeurer professionnelle et continuer d’être la fierté nationale qu’elle incarne », a-t-il conseillé.
Intensifier les actions sociales pour faire barrage
Visionnaire, le président de la République, Alassane Ouattara est convaincu que le social constitue un pilier de la lutte contre le terrorisme. Non seulement il propose bon nombre de projets de développement des zones frontalières que sont les régions du Bounkani, du Kabadougou, du Folon, du Tchologo, du Poro et de la Bagoué. En plus des actions de développement, les jeunes de ces régions frontalières bénéficient de financement pour la mise en place d’activités génératrices de revenus. Une action en faveur des zones frontalières qui constitue l’axe 1 de la deuxième phase du Programme social du Gouvernement (PS Gouv 2) est prévue sur la période 2022-2024, lancée le samedi 23 janvier 2022 par le Premier ministre, Patrick Achi, au cours d’une cérémonie à Tougbo dans le département de Téhini. Le Programme spécial d’appui à l’insertion des jeunes des zones frontalières du nord, a expliqué le chef du gouvernement, vise à amplifier les interventions de l’Etat en matière d’insertion et d’emploi des jeunes des régions du Bounkani, du Tchologo, du Poro, de la Bagoué, du Kabadougou et du Folon. Un Programme spécial, dont le coût global est de 8 602 216 030 FCFA, permettra d’offrir des opportunités de formation et d’insertion à 19 812 jeunes. « Cet engagement du président de la République au plan national prend tout son sens ici, à Tougbo, dans ces terres frontalières de l’extrême Nord de notre nation, qui sont confrontées depuis quelque temps, à l’un des plus grands défis sécuritaires que notre pays et notre sous-continent n’aient jamais affronté. Et nous refusons fermement qu’il puisse venir se répandre ici, sur notre sol, parmi nos concitoyens, avec son cortège de maux, de vies transformées et parfois hélas, enlevées par des actes innommables», a-t-il appelé. Avant d’émettre le vœu suivant : « Nous n’avons aucun doute qu’ensemble, père et fils, conscients de l’importance absolue du maintien de la stabilité et de la paix de notre pays, vous mènerez le vrai combat, le combat juste, celui qui donne un sens à une vie. Que vous préserverez par tous moyens ce que vos pères vous ont légué. Que vous tracerez à votre tour la voie, vraie, juste, pour les générations futures. Oui, ce ne sera pas toujours facile, mais résistez aux tentations». Résistance ! Le mot est lâché. Et c’est ce que faità merveilles Alassane Ouattara, depuis son arrivée au pouvoir en 2011, non seulement pour protéger l’intégrité territoriale, mais surtout pour permettre à toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire d’y résider en toute quiétude, loin des semeurs de désolation.
Philippe Nado