Dans le cadre de la conduite d’opérations de missions de vérification des allégations de corruption dans les services publics dénommées « Opération coup de poing », le ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la corruption a réalisé 133 missions dans les secteurs de la sécurité (25), des transports (20), de la santé (54) et de la justice (34) et permis la comparution devant les tribunaux de 70 agents et fonctionnaires de l’État.
Cette information a été révélée par le directeur de la Communication et des relations extérieures dudit ministère, Fousseny Touré, invité, le mardi 1er février 2022 à Abidjan, de « Tout savoir sur », conférence de presse hebdomadaire du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), retransmise en direct sur la page Facebook officielle du gouvernement de Côte d’Ivoire www.facebook.com/gouvci.officiel.
Au cours de cette tribune d’échanges consacrée à la problématique de la « Lutte contre la corruption » et à laquelle ont pris part de nombreux journalistes, Fousseny Touré a présenté d’autres actions menées par son ministère pour encadrer les activités de lutte contre la corruption.
Il s’agit, notamment de campagne d’informations et de Communication intitulée « L’Etat vous voit », « ça va quelque part » et de production d’outils de sensibilisation.
Le ministère a également développé et mis en place une plateforme de signalement des cas de corruption et d’infractions assimilées dénommée « Spacia » et dont le lancement officiel sera fait bientôt par le Premier Ministre Patrick Achi. Et un numéro vert a déjà été attribué dans le but d’améliorer la participation citoyenne dans les efforts de lutte contre la corruption.
Abordant les méfaits de la corruption, le directeur de la Communication a déploré qu’en 2019, selon une étude réalisée, la Côte d’Ivoire ait perdu environ 1 400 milliards de FCFA, ce qui représente 64% du service de sa dette.
Selon lui, la corruption fausse le jeu de la concurrence et fragilise le climat des affaires sur le plan économique, entretient des activités de blanchiment d’argent, favorise la porosité des frontières et l’entrée d’armes sur le plan sécuritaire.
En matière de développement, la corruption ralentit les investissements publics et instaure un climat de méfiance avec les partenaires techniques et financiers. Et enfin, au niveau démocratique et social, elle accentue les discriminations en matière de genre, fragilise le tissu social, rend difficile l’accès aux services sociaux de base et porte atteinte aux droits humains.
Afin d’encadrer les activités de lutte contre la corruption, Fousseny Touré a annoncé que le gouvernement entend obtenir à l’horizon 2025 un score de 50/100, selon l’Indice de perception de la corruption (IPC) de l’ONG Transparency international.
Pour ce faire, a-t-il dit, il est prévu le renforcement et l’harmonisation du cadre institutionnel, juridique et opérationnel de lutte contre la corruption et les infractions assimilées par l’adoption de textes nécessaires, le renforcement des mécanismes de surveillance, de prévention et de répression des cas de corruption et d’infractions assimilées.
Fousseny Touré a indiqué que son ministère va intensifier les actions de sensibilisation, de communication et de formation en matière de bonne gouvernance, de prévention et de lutte contre la corruption.
Mieux, il prévoit la mise en place à Yamoussoukro de l’Académie de Leadership, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et la construction de trois autres directions régionales, notamment à Yamoussoukro, San-Pedro et Korhogo.
Source : CICG