En visite en Côte d’Ivoire, le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises a eu une séance de travail ce lundi avec le ministre d’Etat, ministre ivoirien de la défense Téné Birahima Ouattara. Au terme de cette rencontre, la presse lui a posé trois questions. Ainsi qu’une question au ministre d’Etat.
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Bonjour mon Général. Vous venez de rencontrer Mr le Ministre d’Etat. Quel est l’objet de cette audience ?
Gal Thierry Burkhard : « C’est pour moi, un grand plaisir et un grand honneur de pouvoir rencontrer M. le Ministre ce matin. Vous le savez, les relations d’amitié et de coopération entre la France et la Côte d’ivoire. Mais également entre l’armée française et l’armée ivoirienne durent depuis très longtemps. Des relations d’amitié, des relations de fraternité d’armes. Pour moi, il était nature de venir me présenter et avoir un entretien, pouvoir échanger avec monsieur le ministre, comme je l’ai fait avec le chef d’Etat major de l’armée ivoirienne.
Monsieur le Chef d’Etat major, il y a le terrorisme au niveau régional. Avez-vous abordé la question avec le Ministre ?
Gal Thierry Burkhard : C’est une préoccupation commune de nos deux pays et de l’ensemble des pays de la sous région. Mais également de l’Europe, qu’est la lutte contre le terrorisme. Donc c’était effectivement pour faire un point sur la lutte qui est conduite, et rappeler que pour la France la lutte contre le terrorisme reste une priorité et qu’elle reste complément et fermement engagée.
Quelles sont vos impressions sur les dispositions prises par la Côte d’Ivoire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Gal Thierry Burkhard : « En fait, ce n’est pas à moi de juger les dispositions que prend la Côte d’Ivoire. Mais j’en ai parlé d’un point de vue professionnel avec mon homologue, le général Doumbia. Parce qu’entre militaires, il est sain et naturel d’échanger notre expérience. Et Je constate que ce dispositif est extrêmement pertinent et prend en compte beaucoup des enseignements qu’on a rencontrés sur d’autres terrains. En particulier la nécessité d’une approche globale. La lutte contre le terrorisme se déroule bien évidemment dans le domaine sécuritaire et ça c’est quelque chose qui est parfaitement faite, sur laquelle, l’armée française appuie et cherche à donner toute son autonomie à l’armée ivoirienne pour être le plus efficace possible dans sa lutte contre le terrorisme. Ça fait l’objet d’un plan global qui agit aussi dans le domaine de la gouvernance, du renforcement de l’Etat, du développement des infrastructures. Donc j’étais très intéressé par la manière donc cette opération est conduite.
Aujourd’hui, nous savons que les relations entre nos deux pays, se passent très bien. Est-ce que la situation sécuritaire qui prévaut dans la sous région, qui impacte naturellement tous les pays a été aussi au cœur de vos échanges ?
Oui. Ce n’est pas parce qu’on a de bonnes relations qu’il ne faut pas continuer à échanger, à réfléchir, parce que le monde autour de nous évolue. La manière dont on conduit nos relations doivent être adaptées et doivent elles aussi évoluées. Il n y a pas de monde figé. Bien évidemment, c’est des échanges qui visent à encore améliorer, à renforcer l’autonomie, à réfléchir ensemble à l’avenir.
Un mot M. le Ministre
« Nous avons eu le plaisir ce matin de recevoir le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, pour échanger. Qui est de passage en Cote d’Ivoire, pour rendre visite aux dispositifs français ici en Côte d’Ivoire. Il nous a fait l’amitié de venir nous saluer. Nous avons abordé un certain nombre de questions. Des questions relatives à la lutte contre le terrorisme. Je pense que c’est surtout cet aspect des choses qui nous tient à cœur aujourd’hui. Nous nous sommes félicités du partenariat entre la république française et la république de Côte d’Ivoire en la matière. Nous apprécions l’appui qui est fait par la France et nous avons demandé au général de continuer à nous appuyer pour que nous puissions luter contre le terrorisme et assurer la sécurité en Côte d’Ivoire. Je vous remercie.
Retranscrit par Fulbert Yao