Tristesse et désolation après son passage.
Le violent incendie qui s’est déclaré dans l’après-midi du mercredi 9 février dernier, dans le village de Sougouekan, situé dans le département de Ouaninou ( région du Bafing). Un feu de brousse serait à l’origine de cet incendie qui n’a laissé aucune chance à 16 habitations. Selon les témoignages, c’est au alentour de 14 heures que le feu, venu du côté Est du village, s’est déclaré dans les raphias. « Le feu a traversé la rivière qui sépare notre village de la zone de provenance de l’incendie», introduit l’adjudant chef à la retraite Koné Karamoko, chef du village. À l’en croire, lorsqu’ils ont vu le feu ravagé les raphias à proximité du village, ils se sont mobilisés pour protéger les plantations de café qui entourent le village. « alors que nous étions à pied d’œuvre pour circonscrire l’incendie sous les caféiers, avec le vent qui soufflait, le feu se signalait derrière nous dans la forêt tout proche du village. Malheureusement, il était impossible d’arrêter le feu car la voie menant à la rivière où nous prenions de l’eau pour éteindre le feu, était inondée de fumée. C’est donc à la pompe hydraulique du village que nous avons eu recours et malheureusement les cases ont commencé à s’enflammer», explique le chef Koné Karamoko. Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, les dégâts matériels sont cependant énormes. Le bilan provisoire fait état de 16 habitations ravagées, des greniers de riz et d’importantes quantités de noix de cajou qui avaient été déjà séchées consumés par le feu qui était d’une rare violence. D’où l’appel à l’aide du chef au gouvernement notamment le ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté. « Nous appelons le gouvernement et les élus et cadres de la région au secours afin d’apporter du soutien aux personnes sinistrées car les dégâts sont énormes et elles sont sans abri», a-t-il souligné.
Il faut noter que le Bafing est l’une des régions qui enregistrent chaque saison sèche, au moins un cas d’incendie. Après les villages de Oualou et de Vahidougou l’an dernier, c’est Sougouekan qui en est victime cette année. Il urge de trouver des solutions idoines avant que le pire n’arrive.
Cheick Bakayoko, Correspondant régional