Un sérieux problème d’eau secoue la ville de Touba ces derniers jours. En effet, depuis le 13 février 2022, l’eau est devenue une denrée rare dans la cité de l’arbre Céleste.
Une situation qui est due, selon Mahan Éric, Chef de centre de la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (sodeci) de Touba, à la baisse du niveau d’eau de la source de pompage.
« Le problème survient chaque année à cette même période. Cela est dû à la sécheresse qui fait que l’eau tari, laissant apparaître une importante quantité de boue», indique Mahan Éric.
Le vendredi 18 février dernier, le chef de centre a affirmé qu’une équipe était à pied d’œuvre pour régler la situation au plus tard ce dimanche 20 février 2022. Ce qui n’était toujours pas effectif au moment où nous mettions l’article sous presse l’article ce même dimanche. Par ailleurs pour régler définitivement le problème récurrent d’eau qui se pose, Mahan Éric soutient que l’alternative est de raccorder la source de pompage au fleuve “Bagbê” dans le village de N’golodougou, situé à quelques 12 kilomètres de Touba. « Quel que soit la baisse du niveau de l’eau de ce fleuve, on pourra avoir de l’eau dans les robinets sinon la source actuelle devient insuffisante vu la population qui a augmenté», a t-il fait savoir.
Cette triste réalité oblige les populations à se diriger vers les puits qui eux aussi commencent à tarir du fait de l’absence de pluies depuis plusieurs semaines. «C’est pénible ce que nous vivons actuellement. On reste éveillé toute la nuit espérant que l’eau viendra mais en vain. Voyez-vous la couleur de l’eau que nous utilisons. Les puits ont tari à cause du manque de pluie. On parcourt en vain toute la ville à la recherche d’eau », se désole dame Soumahoro Assata, rentrée bredouille à la maison après plusieurs heures de marche à la recherche d’eau. Les plus nantis, quant à eux, louent les services des tricycles pour se ravitailler en eau. Idem pour les propriétaires d’engins qui, munis de bidons de 25 litres et/ou des futs, se rendent à Yoh ou Mahanan (deux villages situé à 4 kilomètres de Touba) pour s’approvisionner en eau potable dans les pompes villageoises. Cette situation n’est pas sans conséquence sur l’activité économique dans la ville. En effet, le manque d’eau, les lavages autos et motos sont momentanément au chômage forcé. Pareil pour les restaurants dont les activités sont au ralentir. Idem pour les établissements hôteliers et le CHR de la ville. Vivement que les autorités étatiques se penchent sur cette question pour éviter aux populations d’attraper des maladies hydriques liées à la mauvaise qualité des eaux utilisées. En attendant, la population s’en remet à la bonté divine afin que tombe la pluie. Et des prières se multiplient dans ce sens.
Cheick Bakayoko, Correspondant régional