De 2021 à 2025, la Côte d’Ivoire a besoin de 110 milliards USD pour financer son plan national de développement (PND). Une partie de ce besoin sera à mobiliser en faisant recours au secteur privé à 74%.
Pour parvenir à des résultats probants, la ministre du plan et du développement Kaba Nialé multiplie son lobbying auprès des investisseurs pour mobiliser les ressources.
A cet effet, le samedi 26 mars 2022, représentant son homologue des affaires étrangères, elle a pris part par vidéo conférence depuis Abidjan, à la réunion préparatoire ministérielle de la 8 édition de la conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 8) prévue les 27 et 28 août prochain en Tunisie.
La réunion, placée sous le thème «Priorités du développement en Afrique post-Covid », a enregistré la participation des ministres des Affaires étrangères des pays africains et des représentants des parties organisatrices, à savoir le Japon, l’ONU, la Banque mondiale et le PNUD.
Nialé Kaba a saisi l’occasion, pour présenter les retombées de la précédente TICAD et les attentes de son pays.
De manière précise, elle a appelé le gouvernement et les investisseurs japonais à participer au groupe consultatif pour le financement du PND 2021-2025 qui se tiendra les 14 et 15 juin 2022 dans la capitale économique ivoirienne, en parallèle de Africa CEO Forum.
La ministre s’est honorée « de l’appui inestimable du Japon à son processus de développement, depuis l’établissement des relations diplomatiques entre nos pays le 31 décembre 1966. Et ce dans d’importants secteurs ».
A cet égard, elle a salué » les accords signés au cours de la TICAD 7 en particulier l’installation d’une usine d’assemblage de véhicules Toyota à Abidjan, La réhabilitation du CHU de Cocody et la construction de l’échangeur d’amitié ivoiro japonaise dont la seconde phase a été déjà lancée ».
La ministre du plan a rappelé que les profondes réformes structurelles effectuées depuis une décennie, dans tous les secteurs, ont permis d’attirer en Côte d’Ivoire, d’importants investissements extérieurs, d’enregistrer un taux de croissance moyenne annuelle de 8% sur la période 2012-2019 et de rendre l’économie forte et résiliente malgré l’impact de la COVID.
Ces performances économiques ont, selon elle, » permis de doubler le revenu par habitant et d’améliorer de façon notable les conditions de vie des populations ».
« Le plan national de développement et le programme social du gouvernement s’inscrivent dans cette volonté de redistribution des fruits de la croissance en vue d’un impact plus significatif sur toutes les couches notamment nos jeunes et les femmes », a-t-elle souligné.
Elle a insisté sur le fait que l’ambition du gouvernement ivoirien est d’aller encore plus loin avec une plus grande transformation sur place des matières premières et un rôle plus accru du secteur privé.
Ainsi le plan national de développement 2021-2025, boussole de l’activité gouvernementale projette un taux de croissance annuelle de 7,65% et repose sur d’importants investissements socioéconomiques d’un coût global de 110 milliards USD dont 74% sont attendus du secteur privé ».
Mme Kaba a invité par conséquent le gouvernement et l’ensemble des investisseurs japonais à participer au groupe consultatif pour le financement du plan national de développement 2021-2025 qui se tiendra les 14 et 15 juin 2022 à Abidjan en parallèle de Africa sio forum.
Pour clore ses propos, la ministre a réaffirmé la satisfaction de son pays pour le dynamisme de la TICAD et pour la qualité de son partenariat avec le Japon.
Fulbert Yao