Trois jours après la libération sous conditions de l’ancien président Laurent Gbagbo, les victimes de la crise postélectorale ne démordent pas.
Vêtues de rouge, ces victimes en majorité des femmes ont marché lundi matin du rond point d’Abobo jusqu’au carrefour Anador de la même commune pour exprimer bruyamment leur mécontentement.
Elles tenaient des pancartes aux messages hostiles à la libération de l’ancien président Laurent Gbagbo et son lieutenant Charles Goudé, mais aussi pour interpeller la CPI tels que: « CPI, la vérité triomphera », « CPI, le procès doit évoluer normalement », « CPI, Gbagbo et Blé Goudé, la liberté à perpétuité dans une prison »
A la tête des marcheuses, le Président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI ), Issiaka Diaby dit avoir organisé ce unième mouvement pour interpeler la Cour pénale internationale ( CPI ).
«Les victimes sont venus dire que ça fait sept année qu’elles attendaient la manifestation de la vérité, elles appellent justice et réparation. C’est aussi l’occasion de faire le deuil de leurs proches assassinés », a confié Issiaka Diaby à lexpressionci.com
«Les victimes estiment que cette institution n’avait pas le droit d’exister. Si les choses continuent comme ça », a ajouté Issiaka Diaby, annonçant que les victimes sont en train de réunir des éléments de preuves à charge contre la CPI, pour manquement à leurs droits.
Notons que cette manifestation a occasionné un grand ralentissement du trafic dans cette partie de la commune créant parfois des altercations avec les automobilistes.
Fulbert YAO