Le Général de division Kouamé Julien, Chef d’état major adjoint, représentant le chef d’état major général des Forces Armées de Côte d’Ivoire, a procédé le mardi 7 Juin 2022 au camp Gallieni d’ Abidjan, à l’ouverture d’un important atelier portant sur « la boite à outil de formation sur la création et la gestion des mécanismes de prévention des atrocités de masse ».
Cette formation a été possible grâce à un appui de GAAMAC ( GLOBAL ACTION AGAINST MASS ATROCITY CRIME).
Dans son discours prononcé à cette occasion, le général Kouamé Julien, a rappelé que l’origine de cette initiative de Global Action Against Mass Atrocity Crimes (Action mondiale contre les atrocités de masse) est consécutive à l’horreur du génocide commis au Rwanda en 1994.
Pour lui, l’ambition de création d’un mécanisme ivoirien par la CADHA et ses partenaires, est salutaire surtout à un moment où les conflits se multiplient dans le monde.
« En effet, les guerres ces dernières décennies, ont pour épicentre le continent africain pourtant berceau de l’humanité. Crises intra étatiques et terrorisme tels sont les innombrables foyers de tension qui prédominent en Afrique de l’ouest, en Afrique australe en passant par l’Afrique centrale, engendrant des victimes qui se comptent par milliers. L’amplification des guerres a franchi les zones de prédilection africaines pour atteindre l’Europe. La guerre interétatique a refait surface sur le vieux continent avec le conflit destructeur russo-ukrainien actuellement en cours. La course aux armements dont la létalité est de plus en plus sophistiquée et la menace nucléaire à nouveau brandie fragilisent davantage la paix.
Avec ce tableau bien sombre, d’un monde de plus en plus incertain, sous-tendu par une conjoncture économique difficile et concurrentielle sans merci nourrie aux enjeux géostratégiques cruciaux et complexes, le spectre de déflagration de l’insécurité n’est pas prêt de s’estomper. Tous les Etats à divers degrés sont menacés d’instabilité », a t il indiqué.
S’inscrivant dans cette pensée et convoquant la responsabilité de protéger avant, pendant et après les crises, il a mentionné que la volonté de la CADHA de préserver la vie humaine est opportune, légitime et louable ».
Le Général a par ailleurs salué les éminents experts qui interviendront dans cette formation des formateurs et dont les enseignements assurément permettront d’appréhender les différentes étapes de création de ces mécanismes nationaux et d’en définir la vision, la mission, les stratégies et les programmations à mettre en œuvre pour leur fonctionnement efficient.
Avant de clore ses propos, le général a félicité la CADHA pour ses importants efforts dans la familiarisation des militaires ivoiriens et de la société civile sur les questions de droits de l’homme et du droit international humanitaire et relever le sens d’engagement qui est la sienne dans sa quête d’un monde juste et équitable pour tous.
« Malgré ses moyens modestes, elle multiplie sans cesse les initiatives le dialogue à tous les niveaux possibles
C’est le lieu de l’encourager pour cette initiative heureuse qui promeut la paix, seconde religion de notre pays. Oui en effet, comme disait le père fondateur de la Côte d’Ivoire, l’apôtre de la paix feu FHB : « Si nous voulons qu’on nous prenne au sérieux à l’étranger, en dehors des frontières de la Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde, quand nous parlons de paix, d’égalité, il faut qu’à l’intérieur de notre Côte d’Ivoire nous réalisions au préalable la paix entre tous les ivoiriens qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Ouest et de l’Est. Il est donc temps, grand temps que la Côte d’ivoire initie des mécanismes nationaux pour la prévention des atrocités de masse et j’espère que cela se concrétisera.
A force de forger, la CADHA est en passe devenir une ONG de référence internationale si ce n’est déjà fait. C’est fort de tous ses acquis et de ses nobles idéaux que le CEMGA lui apporte en permanence son soutien.
Bonne réflexion à tous, plein succès à vos travaux et vive la paix. Sur ce je déclare ouverte la cérémonie de lancement de « la boite à outil de formation sur la création et la gestion des mécanismes de prévention des atrocités de masse », a-t-il conclu.
Fulbert Yao