Le dimanche 19 juin 2022, la commune de Tiébissou a connu à nouveau une journée de vive tension entre les policiers et les conducteurs de mototaxis.
La raison de cette unième tension est la protestation violente des conducteurs de mototaxis contre les forces de l’ordre qui auraient confisqué leurs engins. Pour manifester leur mécontentement, les jeunes manifestants ont commencé à lapider les policiers avec des pierres. Ils auraient même failli attaquer le commissariat de police dans le but de le saccager ou le bruler.
Voyant le déchainement grandissant de ces jeunes très remontés contre ces policiers en sous-effectif, un renfort d’éléments des forces de l’ordre aurait été demandé par les autorités locales. Le renfort composé d’éléments de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) est venue de Yamoussoukro pour apporter une main forte en vue d’établir l’ordre.
Des gaz lacrymogène projeté par le renfort ont permit de disperser les manifestants et imposer un calme précaire. Un peu plus tard, on aura bien compris la version des deux camps. Pour les conducteurs de mototaxis, ils réclament la restitution de leurs outils de travail estimant qu’ils subissent un abus de pouvoir de la part des policiers.
Quant à la police, selon le commissaire Serodé Gui, les conducteurs de motos taxis refusent de se soumettre aux contrôles de pièces des motos, de casque et du permis de conduire, sans lesquels les engins sont saisis, justifiant que c’est la décision du gouvernement.
Une mésentente qui a causé la paralysie au niveau du transport et du commerce dans la commune. En attendant une issue, des concertations sont entrain d’être menées par les autorités locales et les chefs coutumiers dont Nanan Boni, chef de Tiébissou-baoulekro qui serait déjà intervenu pour calmer les jeunes. Notons que c’est la deuxième fois en moins de huit mois que ce genre de tension surgit entre les policiers et les conducteurs de mototaxis à Tiébissou.
Kone Admin