Moment fort d’échange, de visibilité et de plaidoyer pour un appui renforcé aux démarches environnementales, la cérémonie d’ouverture de la la 42ème Assemblée générale de l’AIMF a tenu toutes ses promesses.
En plus d’avoir pu mobiliser près de 500 participants venus de 40 pays, ce rendez-vous a bénéficié de la présence du ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, le Ministre-Gouverneur d’Abidjan Beugré Mambé et la Maire de Paris Anne Hidalgo.
Une occasion pour le ministre d’État , représentant le Premier ministre Patrick Achi de saluer « cette initiative noble » lancée par la ville de Paris, qui place les élus locaux au cœur du débat de la lutte contre les changements climatiques.
Kobenan Adjoumani a rappelé en outre que dans cette lutte, la Côte d’Ivoire « prend une part active relayée sur le terrain par les collectivités territoriales dans un cadre de construction vertueuse et durable d’une qualité de vie, à la fois pour le citoyen et au profit du citoyen ».
Aussi, pour le ministre d’État, en choisissant Abidjan, l’AIMF a offert à la Côte d’Ivoire « de poursuivre les pistes de réflexion et les chantiers entamés pendant la COP 15 ».
De même, il a rappelé aux participants que leur rôle est plus qu’important pour aider à trouver les solutions appropriées à la problématique du changement climatique qui menace notre planète.
Non sans rappeler les nombreuses efforts du gouvernement ivoirien à mobiliser les meilleures pratiques dans la lutte contre les dérèglements climatiques, Kobenan Adjoumani a engagé « les villes à se doter de plan climat ».
Avant lui, Anne Hidalgo s’est penché sur la COP des villes qui se tient également en marge de cette Assemblée générale. Elle a annoncé une rencontre avec des acteurs important tels les banques de développement et l’Union Européenne qui accompagnent l’AIMF en matière de financement et d’action, pour échanger sur l’apport des villes dans la lutte contre le changement climatique.
Elle a rappelé que les villes sont confrontées à des phénomènes extrêmes et qu’il faille travailler à trouver les solutions pour résoudre le défi climatique. »
« Je pense qu’ Il y a vers l’Afrique des investissements majeurs à accompagner pour qu’il y ait cette sortie des énergies fossiles, cette construction de villes qui soient plus saines pour leurs habitants. Il faut aussi qu’il y ait des textes a l’international qui obligent les pollueurs à réparer. Qui obligent aussi les acteurs économiques, publiques à adopter d’autres politiques qui soient respectueuses de la planète et de ses habitants », a déclaré la Maire de Paris
Elle a suggère en outre que la cop des villes précédant la Cop des Etats soit systématiquement organisée pour que « la parole des pouvoirs locaux soient une parole non pas entendue comme un contre pouvoir mais comme des pouvoirs locaux au contact des défis et des réalités ».
Pour sa part, Beugré Mambé a mis un point d’honneur sur la solidarité, l’humanisme, la raison, le réalisme et la rigueur qui caractérise l’association.
Le ministre-gouverneur s’est réjoui de la tenue de cette rencontre de partage d’expériences dont les conclusions pratiques devront permettre aux bailleurs de Fonds d’aider les élus locaux et tous ceux qui s’intéressent à la gestion publique.
Il s’est félicité des projets de l’Aimf qui bénéficient directement aux populations, dont « au moins 15 projets » réalisés à ce jour en Côte d’Ivoire.
Autre temps fort de la cérémonie. Il a été remis le Prix AIMF 2022 de la Femme francophone, centré cette année sur la protection du climat et de la biodiversité
Le Bureau de l’Association, réuni dans la matinée, a statué sur l’attribution de subventions pour 8 projets de villes qui contribueront au développement des territoires.
Ce vendredi matin, s’ouvre la Cop des villes au palais de la Culture. Elle sera présidée par le vice président de la république Tiémoko Meyliet Koné.
Fulbert Yao