Lumière Synergie pour le Développement (LSD, organisation basée au Sénégal), continue de donner de la voix pour influencer les politiques et stratégies du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) en faveur de la Transition Verte.
A cet effet, elle a organisé ce 18 juillet 2022 à Abidjan-Plateau, en partenariat avec la Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDJ) un déjeuner de Presse sur la Finance Verte et les engagements de la BAD sur le Climat. A cette occasion, le responsable de LSD, Aly Sagne a estimé que la BAD mène un double jeu en termes de transition verte. D’une part, parce qu’au niveau institutionnel, sa politique est très généreuse et autorise tous les pays membres régionaux et les clients à « financer n’importe quels types de projets». Pour lui, «dans les clauses de cette politique, il est important de revenir à la prise en charge de façon stratégique sur la question de la transition verte. »
D’autre part, Aly Sagne pense que sans une politique énergétique qui de façon très claire, formule des lignes directrices pour un focus de financement des énergies vertes, comme le solaire, l’éolien, « la BAD ne peut pas respecter ses engagements sur le climat ». « Pour nous, une transition juste et durable de l’Afrique exclut systématiquement l’usage des projets énergétique à base de fossile. L’Afrique n’a jamais été développée par les ressources pétrolières et gazières. Ce ne sera pas aujourd’hui en pleine crise climatique que l’Afrique sera développée par ce genre de fossile. Pour nous, c’est une fausse solution. La récente déclaration de l’Union Européenne de considérer les gaz comme une transition est dangereux», a-t-il déclaré.
En guise de plaidoyer, Aly Sagne propose que la BAD revoie son cadre d’engagement envers la société civile. « Nous demandons une refonte du cadre d’engagement. Une refonte qui tient compte des aspects institutionnels et opérationnels. Au niveau pays, il faut des points de contacts pour l’accès à l’information ; pour la visite des projets ; la participation quant il s’agit d’élaborer des documents stratégies pays. Il faut que la BAD s’assure que ces normes sociales, environnementales sont respectées au niveau pays», a-t-il suggéré.
Fulbert Yao