Des doctorants de l’École doctorale Sociétés, communication, arts, lettres et langues (Ed Scall) sont en quêtede solutions face aux problèmes du secteur de l’éducation/formation en Côte d’Ivoire.
Pour ce faire, ils ont eu un atelier de recherches doctorales avec les acteurs du secteur éducation/formation, le weekend dernier au pôle scientifique de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) à Bingerville.
Professeur Kouamé Jean-Martial, responsable de l’équipe d’accueil Didactique, éducation-formation et innovation (Defi),dont sont membres ces doctorants en 1ère et 2e année, a supervisé l’atelier.
Les communications etéchanges avec des experts praticiens du secteur éducation/formation ont tourné autour du thème central : « Éducation/formation en Côte d’Ivoire : problématiques, enjeux et perspectives ».Parmi les intervenants, le Directeur général de l’Institut pédagogique national de l’enseignement technique et professionnel (Ipnetp), Berté Zakaria, a mis l’accent sur l’importance de centrer les problématiques de recherches en sciences de l’éducation sur la formation professionnelle et technique.
Le Dg de l’Ipnetp a souligné, entre autres, la pertinence de l’offre de formation qui dépend de la qualité des relations entre le dispositif de formation et les grandes entreprises. « Ce secteur n’est pas très bien investigué par la recherche universitaire. Je voulais aussi mettre l’accent sur le fait que même quand il y a de l’investigation, ça n’entre pas dans les réponses que la formation professionnelle et technique attend de la recherche scientifique », a insisté le Professeur en sciences de l’éducation.
En ce qui le concerne, Tuo Davis, Directeur de l’apprentissage et de l’insertion professionnelle au ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage (Metfpa), a présenté le nouveau dispositif de formation en matière d’apprentissage en Côte d’Ivoire. Le panéliste a demandé aux jeunes chercheurs d’être des « acteurs de développement » de ce nouveau dispositif de formation en matière d’apprentissage en Côte d’Ivoire. « Je les ai interpellés également à s’intéresser à tout ce qui est thématique concernant l’apprentissage, et à améliorer la production de la recherche sur cette thématique. C’est le gage de notre stabilité pour notre développement économique », a déclaré Tuo Davis.
Pour sa part, le sous-directeur de la formation pédagogique continue au ministère de Education nationale et de l’Alphabétisation, Fatogoma Coulibaly, a cité les problématiques et les grands défis à relever à son niveau.
«L’essentiel du message que je voulais faire passer, c’est que le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation est dans une phase de reconstruction. Nous pouvons apporter beaucoup de choses. La première des choses, c’est être au quotidien à proximité des enseignants. L’encadreur pédagogique, c’est l’entraineur de l’enseignant », a-t-il indiqué.
Le Directeur de l’École doctorale Scall, Pr. Jean-Marie Kouakou, a, quant à lui,dit merci aux trois intervenants pour la qualité de leurscommunications.
« Nous sommes toujours en phase d’apprentissage. Donc, le Docteur que nous serons devra être toujours en phase d’apprentissage. L’apprentissage, c’est apprendre à être sage. On acquiert la sagesse par la posture d’apprenti », a-t-il par ailleurs interpellé les jeunes chercheurs.
Joël Soro