» L’amour pour une terre pour laquelle on est très attachée nous recommande de donner de la voix à chaque fois que survient un problème qui entache la cohésion sociale « , nous fait savoir le maire Soma Dao, qui sort de sa réserve pour donner son avis sur les remous et heurts qui ont eu cours lors des élections des secrétaires départementaux à Kouto.
Présentez-vous à nos lecteurs et dites nous la raison pour laquelle vous avez décidé de donner de la voix ?
Je suis un fils de la Bagoué, épris de paix et de cohésion sociale. J’ai décidé de sortir de ma réserve car l’avenir s’annonce peu reluisante si l’on n’y prend garde dans ma région. Ce sont de tels remous et des heurts qu’il nous a été donné d’assister à l’élection des secrétaires départementaux à Kouto, qui aggravent les conflits d’intérêts qui se muent en grave crise postélectorale et occasionnent des morts et des dégâts matériels. Nous avons assez souffert du manque d’infrastructures (voiries, adduction en eau potable, d’extension de l’électricité). Désormais qu’il y a une nette amélioration avec la politique du vivre-ensemble prônée par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara qui gère avec maestria notre pays. Notamment avec son programme politique une Côte d’Ivoire unie, prospère et rassemblée autour de nos valeurs. Raison pour laquelle nous donnons de la voix pour éviter l’irréparable et tirer sur la sonnette d’alarme pour interpeller les uns et les autres sur la nécessité d’agir pour la concorde et l’entente. En tant que cadre resté muet sur des choses tristes qui sont arrivées dans votre localité, c’est se faire complice de celles-ci.
Pensez-vous sincèrement que vous serez entendu vu qu’un fossé semble être creusé entre les animateurs et militants du RHDP dans votre région?
Rien n’est impossible à DIEU et tout est encore possible lorsqu’il s’agit de paix et de cohésion sociale entre fils et filles issus d’une même région. Ce qui nous unis tous est plus fort que ce qui pourrait nous diviser. Il nous revient de nous mettre au-dessus des préjugés, de ne pas donner vie à des suspicions et autres désagréments causés par les élections des secrétaires départementaux à Kouto.
Pour ma part, je ne peux aucunement me taire et regarder ma terre brûlée. La sincérité, je l’ai toujours mise au centre de mes relations avec mes frères et sœurs de la Bagoué. Ils me connaissent et je les connais également, donc lorsque je leur parle c’est avec le cœur. Pour l’intérêt général, je ne donne pas dans la délation et le dénigrement qui aboutissent à des rancœurs et de palabres stériles. Qui n’apportent que désolation et malheurs, alors je refuse que pareilles choses arrivent. C’est pourquoi, j’ai toujours œuvré afin que l’harmonie règne dans notre contrée. Le fossé creusé par la méfiance et la suspicion peut être comblé par la croyance en nos valeurs ancestrales qui fondent notre éducation. La confiance reviendra et avec lui le rassemblement et le partage de nos idéaux pour le rayonnement de notre région. J’ai donc foi en l’avenir que tout rentrera dans l’ordre si on se donne la main et qu’on lave nos différends en famille.
Pour vous, qu’est ce qui doit être concrètement fait pour retrouver la confiance ?
La parole doit être libérée. Il nous faut à travers d’une assise réconcilier les bords divisés pour asseoir la concorde dans notre région. Des voix autorisées nous en avons et elles ont toutes le pouvoir de ramener la paix. L’heure est venue de les entendre souffler dans le cor. Je suis peiné que pareille chose puisse arriver, mais le fait qu’elle arrive bien avant les échéances nous montrent que le feu de la discorde couve. Et qu’il nous faut désarmer les cœurs meurtris et les raffermir pour consolider la cohésion sociale au quotidien. L’engouement qu’il y a eu lors des dernières législatives doit être à nouveau le levain de l’union et de la concorde entre tous les fils et filles de la Bagoué.
Qu’est ce que vous dire apaiser les cœurs ?
Je continue de prier le très haut afin que la quiétude soit la denrée la plus partagée dans notre contrée. Nous avons des aînés qui sont nos devanciers dans bien de choses. Il est de notre devoir de leur accorder le respect, c’est de là que part la réciprocité du respect qu’ils nous donnent en retour. Tournons cette énième page de mésentente, aplanissons tous nos différends pour nos cadets et benjamins qui marchent dans nos pas. Il est de notre devoir de leur offrir un lendemain meilleur. S’opposer, détruire nos acquis sociaux, manquer à nos devoirs n’attirent que le malheur sous notre ciel. Soyons plutôt ceux et celles qui seront cités en exemple pour l’édification de notre Nation. Que Dieu nous donne sa paix et qu’il nous assiste et nous guide sur les sentiers de la concorde.
Réalisé par Lassina Fofana